Guerre entre le Hamas et Israël : le Conseil d'Etat valide l'expulsion de la militante palestinienne Mariam Abu Daqqa arrêtée à Marseille

L'expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa a été validée par le Conseil d'État. Elle avait été arrêtée à Marseille et assignée à résidence le 16 octobre dernier.

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La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, qui avait été arrêtée le 16 octobre dernier à Marseille était menacée d'expulsion pour "trouble à l'ordre public". Le Conseil d’État a donné son feu vert, ce mercredi 8 novembre, à son expulsion. Il infirme une décision du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu l'arrêté d'expulsion pris par le ministère de l'Intérieur à son encontre. Le Conseil d'Etat a tranché en précisant que Mme Abou Daqqa "ne peut se prévaloir d'aucune attache en France, pays dans lequel elle est arrivée en septembre dernier et dont elle ne parle pas la langue, son expulsion ne peut être considérée (...) comme portant une atteinte gravement illégale à sa liberté d'aller et venir, ni, en tout état de cause, à sa liberté d'expression".

L'expulsion validée par le Conseil d'État

Mariam Abou Daqqa est une militante palestinienne de 72 ans qui avait commencé à faire parler d’elle après avoir été interdite d’accès à l'Assemblée nationale. Et ce, parce qu’elle est militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation de gauche radicale qualifiée de "terroriste" par Israël et l'Union européenne.

Après avoir donné une conférence à Martigues le 13 octobre, elle a été arrêtée et assignée à résidence le 16 octobre, à Marseille. Si la plus haute instance juridique administrative française reconnaît "qu'aucun trouble matériel à l'ordre public n'a été constaté" à l'occasion des interventions publiques de Mme Abou Daqqa sur le sol français, il fait cependant valoir dans son ordonnance qu’elle est "non seulement demeurée membre du Front populaire de libération de la Palestine, mais qu'elle est une ‘dirigeante du mouvement’ ". Avant d’ajouter que le FPLP "a commis, de 2002 à 2015, 13 attentats contre des civils israéliens, faisant de nombreuses victimes".

Le Conseil d’État estime ainsi que "la présence sur le sol français, en vue de s'exprimer sur le conflit israélo-palestinien, d'une dirigeante d'une organisation (ayant) revendiqué des attentats contre des civils israéliens est ainsi susceptible de susciter de graves troubles à l'ordre public".

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