Covid 19, un an après : "Il nous faut une perspective et de l'espoir", implorent les professionnels de l'événementiel 

Né pendant le premier confinement, le syndicat des activités événementielles appelle à une reprise "progressive" des activités. Un plan en ce sens a été remis à la députée LREM Claire ¨Pittolat. France 3 Provence-Alpes a posé trois questions à son président, Cédric Angelone.

 

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Voilà un an que les professionnels de l'événementiel ont fortement ralenti leurs activités. Concerts et festivals annulés, mariages reportés, conventions d'entreprises organisées en virtuel... Malgré la menace d'une troisième vague, le secteur espère une reprise dès le mois d'avril. 

  • Un an après le premier confinement, quel est le bilan économique de cette année de crise sanitaire dans le secteur de l'événementiel ?

L'entreprise de communication que je dirige, Artkom a la moitié de son activité qui dépend de l'événementiel. Pour nous la perte de chiffre d'affaire est de 65%. Mais grâce aux aides du gouvernement je n'ai pas eu à licencier. Je suis une exception dans le secteur.

Parmi nos membres, la moyenne de perte de chiffre d'affaire est de 85%. Il y a eu très peu d'activité et pourtant seul 1% de nos membres a déposé le bilan.

Nous représentons plus de 5000 salariés : agents de sécurité, fleuristes, traiteurs... Le fonds de solidarité et le chômage partiel nous ont permis de ne pas couler. Alors merci l'Etat. Mais on ne veut pas être nationalisés sur la durée mais retravailler.

  • Vous souhaitez une reprise "progressive et heureuse" de vos activités. Alors que la région bruisse de rumeurs de reconfinement, n'êtes-vous pas à contre-courant ?

Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. On respecte les règles qu'on nous impose. Il est essentiel d’être dans une projection. Sinon c’est la mort assurée de nos entreprises. Il faut mesurer l’impact psychologique de cette crise pour nos membres.

Ce sont des entreprises qui voient leurs savoir-faire disparaître. Il faut une perspective. Si on se dit qu’on rouvre en extérieur d’ici avril, même si on ne peut pas reprendre les activités en intérieur avant octobre, au moins on a de l’espoir.

  • Quelles sont les propositions de votre plan de reprise ?

Nous avons 17 recommandations que nous soumettons au gouvernement. Dans un premier temps nous demandons des exonérations de charges fiscales et sociales pendant 3 ans. Cela nous permettra de retrouver de la marge de manoeuvres pour tout en remboursant les prêts garantis par l'état (PGE).

Ensuite, il faut définir un protocole sanitaire clair et permettre la reprise des activités en extérieur dès le mois d'avril. Il faut apprendre à travailler avec le virus et les contraintes sanitaires.

Il faut aussi permettre aux annonceurs qui travaillent avec nous de défiscaliser leurs investissements, comme cela se fait pour le mécénat.

Enfin, nous encourageons l'organisation de concerts tests, pour prouver qu'on ne se contamine pas plus lors d'événements en extérieur que dans les transports en commun.

On sait gérer les comportements incongrus dans les soirées grâce au savoir-faire des compagnies de sécurité. Donc on peut gérer l'obligation du port du masque et la distanciation sociale. il vaut mieux des soirée organisées que des fêtes privées incontrôlables.


Soignants, malades, commerçants, employés de supermarché, artistes, élus ou encore parents : nous les avions rencontrés il y a un an. Aujourd’hui ils nous racontent leur année Covid. Pour les découvrir, cliquez sur un point, zoomez sur le territoire qui vous intéresse ou chercher la commune de votre choix avec la petite loupe. 

 

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