La maire des 1er et 7eme arrondissements de Marseille, Sophie Camard, a porté plainte le 27 novembre 2023 au Tribunal judiciaire de Marseille, avec une quinzaine d’habitants, pour mettre fin à la vente à la sauvette. Un problème qui gâche la vie des habitants.
Un petit pas pour les habitants de Noailles (1er arrondissement). La maire des 1er et 7eme arrondissements, Sophie Camard, a porté plainte le 27 novembre 2023 au Tribunal judiciaire de Marseille, avec une quinzaine d’habitants, pour mettre fin au fléau de la vente à la sauvette.
Depuis le mois de mai, habitants et commerçants sont à bout de souffle. Nuisances sonores, insultes, altercations… Désarmés, ils avaient alors alerté les pouvoirs publics. Mairie centrale et de secteur, préfecture, Région, Département, tous étaient restés sourds. "Ça fait tellement de temps qu’on les interpelle et qu’il ne se passe rien. Tout le monde le sait, et il n’y a pas de solutions trouvées. Chacun se renvoie la balle, personne ne prend ses responsabilités", déclarait en septembre le collectif Rue Polak Aubagne en septembre à France 3 Provence Alpes.
Comme ça fait plaisir de rentrer chez soi le soir 🙃
— collectif ruepollakaubagne (@noailles13001) November 16, 2023
Détritus, étui à seringues, fringues au sol, cartons, restes de la journée, médocs, couteau dans les plantes, couvert coupé en deux, on se demande bien pourquoi 🙃#noailles centre ville de #Marseille pic.twitter.com/7D9J20lfUf
Attirer l'attention du procureur de la République
Sophie Camard revient sur cette démarche. "Les mairies de secteurs ne sont pas des mairies de plein exercice. J’exerce plutôt une mission de médiation. Mais au bout d’un moment, quand on est submergés par ce genre de problème, et que nous avons suffisamment de faits, il faut attirer l’attention du procureur pour un meilleur traitement de ce genre de situation", affirme la maire du 1er et du 7eme arrondissement.
Depuis quelques mois, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a également déployé des moyens pour essayer d’endiguer la présence des vendeurs à la sauvette et des trafiquants dans le quartier. La police municipale est présente quotidiennement, avec la présence d’une benne pour effectuer des opérations de destruction.
"On est toujours otages de notre quartier"
Une bonne chose, puisque commerçants et habitants constatent une légère baisse des vendeurs. "Cette présence policière nous a permis de retrouver de l’air. J’en ai pleuré et on était tous à bout, explique la porte-parole du collectif Rue Polak Aubagne. Malheureusement, malgré l’investissement de tous les interlocuteurs, on voit que ça continue, on est toujours otages de notre quartier. Mettre en place des amendes, ce n’est pas suffisant et le procureur a un rôle à jouer dans les sanctions pénales. Mais on ne peut plus dire que rien n’est fait". "On peut dire que le fait que je dépose la plainte veut bien dire que même les passages actuels de police ne suffisent pas et qu’il faut aller plus loin. Je ne lâche pas l’affaire", complète la maire.
Cette démarche intervient donc en complément des mesures déjà mises en place. "Si la quantité a diminué, cela n’est toujours pas satisfaisant, relate Sophie Camard. L’idée, en attirant l’attention du procureur, est de savoir s’il y a un réseau, au-delà de l’économie de survie", souligne l’élue.