Les habitants du village de La Barben (Bouches-du-Rhône) ont assigné mardi en justice le parc à thème Rocher Mistral, sorte de "Puy du Fou provençal" ouvert depuis cet été. Ils se plaignent des nuisances sonores et des problèmes liés à la circulation massive de véhicules.
Depuis l'ouverture au public du parc le 1er juillet, les habitants de La Barben affirment vivre un "cauchemar".
Ils ont l'impression d'habiter dans une "discothèque à ciel ouvert", selon les termes de Me Jean-Marc Descoubès, avocat de deux familles qui attaquent la SAS Rocher Mistral en référé devant le tribunal judiciaire d'Aix-en-Provence.
L'une est propriétaire de sept maisons qu'elle a mises en location et l'autre habite le petit village de 800 âmes, situé près de Salon-de-Provence.
Elles demandent la suspension des activités musicales du parc, l'utilisation du parking attenant et l'exploitation du jardin potager en attendant que les études d'impact requises soient fournies et les travaux de mise en conformité exécutés.
Demande d'étude d'impact sonore
Dans leur assignation, les requérants reprochent à l'entrepreneur Vianney d'Alençon, qui a racheté le château en décembre 2019, d'avoir effectué des travaux d'aménagement pendant un an sans autorisation.
Ces travaux avaient débuté alors qu'un arrêté préfectoral de juillet 2020 demandait de fournir une étude d'impact sonore vis-à-vis des riverains, une évaluation du trafic routier induit par le parc, ou encore la quantification des impacts du projet sur la biodiversité.
Le promoteur du parc s'était également vu refuser par arrêté municipal ces aménagements situés pour certains sur un site classé monument historique, mais également faute d'étude d'impact.
"On énonce des énormités qui ne correspondent en rien à la réalité", a plaidé l'avocat de la SAS, Me Alexis Chabert, selon qui les "nuisances sonores sont à un niveau parfaitement acceptable".
Le tribunal rendra sa décision dans cette procédure dite "d'urgence" le 12 octobre.