Dans un courrier, les avocats du Rocher Mistral demandent au maire le retrait d'une clôture, qu'ils jugent illégale, sous peine de poursuites judiciaires à son encontre. La suite d'un long feuilleton entre le parc et la mairie.
Le bras-de-fer entre le parc Rocher Mistral et le maire de La Barben se poursuit. Cette fois, l'objet du différend concerne la clôture de jonction entre le logement privé du maire, Franck Santos, et le terrain occupé par le parc à thème. Elle se situerait "aux trois quarts" sur une parcelle louée par le Rocher Mistral, alerte ce dernier.
"Il apparaît aujourd'hui que vous ne respectez absolument pas les limites de propriété fixées", en 2006, par un procès-verbal de bornage amiable, indique le cabinet d'avocats du Rocher Mistral, dans une lettre de mise en demeure adressée à Franck Santos, le 7 juillet.
"Nos clients se sont en effet aperçus que vous aviez installé une clôture et un portail d'entrée qui empiètent sur la parcelle, et que vous utilisez également cette parcelle aux fins d'y faire circuler et stationner des véhicules. L'installation des piliers du portail a nécessité nécessairement de profondes fondations en béton", poursuit le cabinet dans son courrier. Un usage qui ne serait pas nouveau, mais "dont nous venons de nous rendre compte", précise Frédéric de La nouvelle, directeur adjoint du Rocher Mistral.
Cette situation, qui n'affecte pas l'activité économique du Parc, le priverait d'une partie de sa parcelle, où il souhaite étendre son champ de lavande.
Différend toujours en cours entre le Parc et la mairie
"Il n'est pas acceptable qu'un élu, qui parle sans cesse d'exemplarité et en appelle au strict respect de la loi et de la réglementation, bafoue, en toute connaissance de cause, la propriété privée de ses administrés", a réagi auprès de France 3 Frédéric de La nouvelle, directeur adjoint du Rocher Mistral.
Dans leur courrier, les avocats du parc mettent en demeure le maire de retirer "tous ouvrages ou installations et de cesser tout usage de cette parcelle pour le stationnement ou le passage de véhicules", dans un délai de 10 jours, sous peine d'engager des poursuites en justice.
Joint par téléphone, Franck Santos a quant à lui indiqué qu'il ne ferait "aucun commentaire" à ce sujet.
Depuis son installation, le parc à thème de La Barben, surnommé "Le Puy du fou provençal", a été visé par plusieurs procédures judiciaires, dont une requête de France Nature Environnement, sur des questions d'urbanisme, déboutée fin juin en appel. L'organisme accusait le Rocher Mistral d'avoir procédé à des aménagements sans autorisation de l'urbanisme. En septembre dernier, des plaintes avaient également été déposées par des riverains, pour nuisances sonores, elles aussi déboutées.
Une procédure est cependant toujours en cours entre le parc à thème et la mairie de La Barben, concernant un arrêté municipal, rendu public le 23 avril et qui interdit l'accès au potager et au jardin "Le Nôtre". Choisissant de rester ouvert, le parc avait indiqué attaquer l'arrêté en annulation, au motif que "des points sont en cours de régularisation". La procédure serait toujours en cours.