Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné "avec la plus grande fermeté", "une "atteinte inacceptable à la vie démocratique dans notre pays", après l'attaque de la permanence des Républicains à La Ciotat dans la nuit de mardi à mercredi, par des tireurs en fuite.
La permanence du parti Les Républicains à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) a été visée dans la nuit de mardi à mercredi par des tirs qui n'ont pas fait de victime. Selon les premiers éléments de l'enquête, deux personnes ont fait irruption vers minuit, sur un scooter de grosse cylindrée, devant la permanence du parti, au rez-de-chaussée d'un immeuble d'habitation. Ils ont tiré un ou plusieurs coups de feu, brisant une porte vitrée.
Atteinte inacceptable à la démocratie
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné "avec la plus grande fermeté" cette "atteinte inacceptable à la vie démocratique dans notre pays". "Les dégradations de permanences d'élus et de formations politiques constatées ces dernières semaines sont, par essence, incompatibles avec l'exercice du pluralisme et la diversité des opinions garanties dans l'Etat de droit", a-t-il souligné dansun communiqué, un mois après des tirs sur le siège de la fédération PS de l'Isère, à Grenoble.
Soutien aux élus de La Ciotat
"En s'attaquant à un symbole du pluralisme républicain de notre pays, les auteurs de ces faits se sont attaqués aux valeurs mêmes de notre démocratie", ont réagi de leur côté dans un communiqué commun la secrétaire départementale et le président des Républicains des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal et Bruno Gilles.Martine Vassal, également présidente du conseil départemental, et M. Gilles, maire de secteur à Marseille, ont assuré de leur soutien "l'ensemble des élus et des adhérents de notre mouvement à La Ciotat (...) face à ces nouvelles tentatives d'intimidation".
En décembre dernier, le maire LR de La Ciotat, Patrick Boré, et l'un de ses adjoints avaient fait l'objet de menaces de mort et de tirs d'intimidation, notamment sur l'hôtel de ville. Une information judiciaire avait été ouverte et deux personnes ont été mises en examen en mai dans le cadre de l'enquête sur ces faits, confiée à la brigade criminelle de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône.
C'est le même service de police qui enquête sur les tirs de la nuit de mardi à mercredi, et tentera notamment de savoir s'il y a un lien entre les deux affaires.