Des contrôleurs aériens sont en grève, toutes les compagnies aériennes et aéroports de France s'organisent pour réduire le trafic en limitant la gêne pour les passagers. Ce dimanche à Marseille-Provence, 17% du trafic est annulé.
C'est la DGAC qui décide. La Direction générale de l'aviation civile demande aux compagnies aériennes de supprimer des vols de façon préventive. Elle contacte les compagnies aériennes environ 48 heures à l'avance et leur demande de réduire leurs vols de 20%, plus ou moins.
Pendant ce temps, les passagers tentent de changer leur billet ou l'annulent et se font rembourser.
Cette réduction du nombre de vols a pour but de s'adapter au nombre de contrôleurs aériens présents à leur poste et d'éviter des perturbations encore plus importantes.
Les grévistes ne sont pas les contrôleurs qui opèrent dans la tour de l'aéroport et supervisent les décollages et atterrissages. Il s'agit des contrôleurs basés à Aix-en-Provence. Ils surveillent les avions qui survolent l'immense Zone Sud, entre l'Italie, l'Espagne, Genève et les Baléares.
Tous les aéroports ont passé la vague
Thomas Busser
Le porte-parole de l'aéroport Marseille-Provence, Thomas Busser, décrit une organisation rigoureuse et plutôt efficace. "Toutes les compagnies ne sont pas obligées de supprimer des vols. L'abattement concerne uniquement les compagnies qui ont plus de 5 vols par jour, comme Air France ou Ryanair."
Ce samedi, la DGAC a requis l'annulation de 15% des vols à Orly, deuxième aéroport français par le volume de passagers, et 20% à Marseille-Provence, Bordeaux-Mérignac et Lyon-Saint-Exupéry, selon l'AFP. De telles réductions préventives vont se poursuivre jusqu'à mercredi prochain au moins.
Pour ce qui concerne le carburant, l'aéroport de Marseille-Provence a la chance d'être placé juste à côté des raffineries de Fos-sur-Mer et La Mède. Mais si les routes sont coupées, l'approvisionnement aussi. Cette semaine a été particulièrement tendue. Il a fallu récupérer du carburant dans une autre raffinerie.
Les avions volent habituellement avec le carburant pour un aller. Actuellement, ils décollent avec du carburant pour un aller-retour, afin de palier un éventuel manque.
Les passagers concernés par ces suppressions de vol n'ont pas intérêt à contacter les aéroports mais directement les compagnies aériennes.
Avec AFP