Un dispositif policier a été déployé pour accompagner les élèves à l'école élémentaire La Pauline, dans le 9e arrondissement de Marseille, après l'agression de deux employées vendredi. Il sera maintenu pendant 15 jours.
L'agression de vendredi contre une cantinière et une femme de ménage était encore dans tous les esprits lundi 9 septembre, pour la reprise de la classe à l'école élémentaire La Pauline.
La boule au ventre
Devant les grilles de l'établissement, six agents de la police municipale et de la police nationale. Ils seront présents à l'entrée et à la sortie des jeunes élèves, pendant deux semaines.
Les parents ne se sont pas tous rassurés pour autant. "Je suis venue un peu à l'avance voir comment ça se passait, dit cette maman, je ne suis pas très rassurée de laisser mon fils dans l'école en vérité".
Nos enfants ont peur, ils en ont parlé tout le week-end avec nous.
"On arrive le matin avec la boule au ventre, confie une autre mère d'élève, nos enfants ont peur, ils en ont parlé tout le week-end avec nous, c'est très grave ce qui est arrivé".
"Je suis très sereine parce que tout le dispositif a été mis en place pour la sécurité, affirme une maman plutôt fataliste, ce sont des choses qui malheureusement arrivent et continueront d'arriver."
Une cellule d'écoute psychologique a été mise en place dans l'école pour les enfants et les parents.
Vendredi, très tôt, bien avant l'arrivée des écoliers, un jeune homme de 17 ans a sauté par-dessus le portail et pénétré dans la cantine. Il s'en est pris à une cantinière, puis à une femme de ménage qui tentait de s'interposer.
"Elle est mal, elle est sortie de l'hôpital hier soir, mais sa collègue est restée", déclare sa mère toujours extrêmement choquée. Elle est venue ce lundi matin devant l'école pour s'assurer que des mesures ont été prises.
L'agresseur hospitalisé
L'enquête se poursuit pour établir la chronologie des faits. L'agresseur interpellé peu de temps après l'agression a été hospitalisé sous contrainte, a indiqué le parquet, son état ne permettant pas la poursuite de sa garde à vue.
"Il a été examiné par un psychiatre qui a jugé son état psychologique incompatible avec la garde à vue", a déclaré le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.