Trois supporters de l'AC Ajaccio ont été mis en examen pour "violences aggravées" après l'agression du petit Kenzo et de sa famille en marge du match à Ajaccio le 3 juin dernier.
Ils seront jugés le 25 août. Après la remise en liberté d'un des quatre gardés à vue mardi, trois supporters de l'AC Ajaccio ont été mis en examen pour "violences aggravées" pour avoir agressé Kenzo et sa famille en marge du match entre le club corse et l'Olympique de Marseille le 3 juin dernier, a indiqué ce mercredi 14 juin le procureur d'Ajaccio.
"Les trois mis en cause, âgés d'une vingtaine d'années, inconnus de la justice(...), se verront remettre une convocation" mercredi après-midi pour être jugéspar le "tribunal correctionnel d'Ajaccio le 25 août à 10h30", a précisé dans un communiqué Nicolas Septe, le procureur de la République d'Ajaccio.
Ils devront répondre de "violences aggravées au sein d'une enceinte sportive et extorsion par violence du maillot commise sur le père de Kenzo".
Des versions divergentes
"Un placement sous contrôle judiciaire prévoyant une interdiction de fréquenter une enceinte sportive sera également requis", a indiqué le magistrat.
Deux versions des faits s'affrontent, souligne le parquet. Le père de l'enfant maintient avoir été insulté et frappé à deux reprises en présence de ses fils, puis contraint de donner son maillot à ses agresseurs.
Les trois suspects défendent leur présentation des faits. Ils admettent s'être rendus dans la loge, après avoir été provoqué par le père de Kenzo, alors qu'il tenait en main le maillot de l'OM. Selon, c'est en réaction à cette provocation, qu'un gourpe de quatre personnes auraient fait irruption dans la loge pour demander au père de donner son maillot, selon eux sans violence. Le procureur rapporte qu'ils nient "en particulier avoir commis une quelconque violence" sur le jeune garçon, l'un des protagnistes admettant seulement "le ton employé à l'égard du père qui avot pu ête agressif", de nature ) avoir pû imùpressionner et choquer les deux enfants présents.
"Les examens médicaux réalisés sur les victimes" font état "d'un retentissement traumatique avéré et d'une incapacité totale de travail (ITT) allant de 1 à 2 jours sur le père de Kenzo, Kenzo, son frère et leur mère", a encore précisé le procureur.
Un quatrième supporter, soupçonné un temps d'avoir mis le feu au maillot de l'OM arraché au père de Kenzo, avait été remis en liberté mardi "sans qu'il ait pu être établi ou même corroboré le fait que ce maillot a effectivement été brûlé, comme cela avait été initialement rapporté", a ajouté le magistrat.
Kenzo, jeune supporter de huit ans de l'Olympique de Marseille, atteint d'un cancer au cerveau, avait été invité le 3 juin en Corse pour réaliser son "rêve" de rencontrer des joueurs du club de Ligue 1. Cette affaire a suscité des réactions jusqu'au président Emmanuel Macron, qui a demandé des sanctions "claires et fortes". La Ligue de football professionnel (LFP) et l'ACA ont déposé une plainte.
Avec AFP