Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'agression de Kenzo, jeune supporter de l'OM atteint d'un cancer.
Ce mardi 13 juin, deux hommes ont été placés en garde à vue au commissariat d'Ajaccio dans le cadre de l'enquête sur l'agression de Kenzo, jeune supporter de l'OM atteint d'un cancer, rapporte France 3 Corse ViaStella. Hier, le procureur de la République d'Ajaccio a publié un communiqué indiquant que deux hommes soupçonnés d'avoir participé aux faits avaient été placés en garde à vue. En tout, ce sont donc quatre personnes qui sont actruellement entendues par les policiers de la sûreté départementale de Corse-du-Sud.
Dans un communiqué, le parquet précise que les deux des gardés à vue se sont livrés de leur prospre chef niant toute implication dans les violences sur le jeune supporter marseillais.
"Les personnes actuellement en garde à vue, qui se sont présentées spontanément aux services de police d’Ajaccio, nient avoir exercé des violences physiques à l’encontre du père de Kenzo et de Kenzo lui-même."
Nicolas Septe, Procureur de la République d'Ajaccio
"Leurs déclarations devront encore être confrontées aux éléments rapportés par l’enquête de flagrance", ajoute le procureur Niolas Septe.
Ces deux hommes sont âgés de 19 et 20 ans. "L'un d'eux est connu de la justice", a encore précisé le parquet à France 3 Corse ViaStella. Ce 13 juin, leur garde à vue a été prolongée.
Des images de vidéosurveillance
Le 3 juin, lors de la rencontre ACA-OM, quatre supporters ajacciens seraient entrés dans la loge où Kenzo, 8 ans, se trouvait dans une loge avec son père et son frère. L'enfant aurait été poussé contre une rambarde en fer. Son père aurait reçu des coups de la part des Ajacciens, qui lui auraient pris son maillot de l'OM pour le brûler.
France 3 s'est procuré les images de vidéosurveillance du stade François Coty, où se sont déroulés les faits. Les caméras sont placées devant la loge où l'enfant et son père auraient été agressés. On y voit quatre hommes monter à vive allure vers la loge. La mère de Kenzo les précède dans les escaliers.
Peu de temps après, on voit les hommes sortir avec un maillot de l'OM en main.
Pour l'avocat de la famille de Kenzo, maître Frédéric Pourrière, ces vidéos confortent la version donnée par la famille : « Le père a reçu des coups. On lui a retiré son maillot et il a ensuite été brûlé sur le parking par la personne qui lui avait levé. Le préjudice moral de cet enfant qui voit son père se faire tabasser par 15 personnes qui débarquent dans une loge qui devrait être sécurisée. Donc le préjudice moral est caractérisé, sur le préjudice physique, et là aussi les parents n’ont pas changé de version, l’enfant a été bousculé. L’enfant s’est retrouvé à terre, où il a tapé contre une rambarde. »
L'agression présumée de Kenzo avait notamment été condamnée par le président de la République, Emmanuel Macron, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, par l'Olympique de Marseille et l'AC Ajaccio.