Le Président de la République, Emmanuel Macron, a réagi à l'agression du petit Kenzo, 8 ans, un enfant malade d'un cancer, par des supporters corses, lors d'un match Ajaccio-OM le 3 juin.
Après son agression par des supporters de l'AC Ajaccio le 3 juin, Kenzo, 8 ans, a reçu de nombreux soutiens, dont celui du Président de la République, Emmanuel Macron, du Président de l'Olympique de Marseille, Pablo Longoria et du club ajaccien. En déplacement au Mont-Saint-Michel ce 5 juin, Emmanuel Macron a condamné la violence subie par l'enfant et sa famille : "C'est totalement inacceptable, j'ai une pensée pour Kenzo et ses parents. Il a à se battre et se bat avec beaucoup de courage contre la maladie."
"C'est un supporter fidèle, et rien ne justifie ça."
Emmanuel Macron
La Président de l'Olympique de Marseille, Pablo Longoria s'est ému en conférence de presse ce 5 juin sur : "L'un des moments les plus tristes" vécus ces dernières années.
"On était dans la loge d'à-côté, j'ai été choqué, pendant une heure, raconte-t-il. Je ne comprends pas comment on peut agresser un enfant, comment on peut se permettre une situation comme ça avec quelqu'un en difficulté".
"C'est inhumain. Et je me suis demandé pourquoi on fait du football", poursuit-il. "Le football, c'est transmettre du bonheur. Si je suis sincère, je demande aux joueurs à chaque fois qu’il y a des enfants, d’être plus qu’irréprochables. Le sourire d’un enfant, c’est quelque chose de magique."
Pablo Longoria a également évoqué "une faille de sécurité" : "Pour qu'un enfant se fasse agresser, oui il y a une faille de sécurité".
Une plainte du club d'Ajaccio
Dans un communiqué de presse, le club ajaccien condamne également "ces actes inqualifiables". "L’AC Ajaccio fera toute la lumière sur ces agissements honteux. Dès que les individus auront été identifiés par nos services, nous porterons plainte contre eux. L’AC Ajaccio est solidaire avec le petit Kenzo et ses parents", poursuit le communiqué.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a partagé une photo du jeune supporter et indiqué qu'il n'avait "pas de mot pour décrire cette scandaleuse agression" de Kenzo.
Le maire d'Ajaccio, Stéphane Sbraggia, a pour sa part affiché sur Twitter son "total soutien au petit Kenzo et à ses parents, victimes d'une agression gratuite". L'élu dit son indignation face à des "actes qui témoignent d'une inquiétante perte de valeurs".
Ces deux derniers jours sont "un condensé de tout ce qu'il ne faudrait jamais voir autour d'un terrain de football", a de son côté déclaré Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse.