Dans le cadre de l'enquête sur l'agression survenue dans une loge du stade François-Coty lors du match ACA-OM, deux hommes se sont rendus de leur propre chef au commissariat d'Ajaccio. Placés en garde à vue, tous deux nient avoir exercé des violences physiques sur le père du petit Kenzo.
Lundi 12 juin, en début d'après-midi, deux hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête concernant l'affaire du petit Kenzo lors du match ACA-OM.
Âgés de 19 et 20 ans, tous deux se sont présentés de leur propre initiative au commissariat d'Ajaccio où ils sont auditionnés par les enquêteurs de police de la sûreté départementale depuis 14h30.
Dans un communiqué paru en début de soirée, le procureur de la République, Nicolas Septe, précise que l'un et l'autre nient avoir exercé des violences physiques à l'encontre du père de Kenzo et de Kenzo lui-même.
"Leurs déclarations devront encore être confrontées aux éléments rapportés par l’enquête de flagrance", ajoute le procureur.
Dans cette affaire, "d’autres protagonistes sont encore activement recherchés pour s’expliquer sur les faits", conclut le parquet.
Rappel des faits
Ces placements en garde à vue font suite à l'enquête ouverte par le procureur de la République d'Ajaccio concernant l'agression du père du petit Kenzo dans une loge du stade François-Coty, le 3 juin dernier.
Sur les bandes de vidéo-surveillance - que France 3 Corse a pu consulter -, on distingue quatre hommes pénétrer dans la pièce située dans la tribune Faedda, au-dessus du kop acéiste. Et non 15 comme cela a pu être évoqué par l'avocat de la famille.
À l'intérieur de la loge, la scène n'a pas été filmée. Selon les témoins, le père de famille aurait été pris à partie et son maillot de l'OM lui aurait été subtilisé.
Dans l'échauffourée, Kenzo, âgé de 8 ans et atteint d'un cancer, a-t-il été bousculé ? C'est en tout cas ce qu'affirment la famille et son avocat.
Indignation et confusion
Ces événements avaient suscité l'émoi et l'indignation jusqu'au plus haut sommet de l'État.
Le président de la République, Emmanuel Macron, avait réclamé les "sanctions les plus claires" et "fortes" contre les agresseurs du jeune garçon.
Par la voix de son vice-président, le club de supporters l'Orsi Ribelli avait assuré que contrairement à ce qu’avait affirmé la famille de Kenzo, "l’enfant n’avait pas été frappé, ni touché".
Depuis, plusieurs versions contradictoires ont semé la confusion autour de cette affaire très sensible.
Dans ce type de procédures, les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 48 heures.