Ateliers de fabrication de faux-papiers : l’enquête a démarré à Marseille par l’ouverture accidentelle d’un colis

Il y a un an des papiers d’identités volés dans la cité phocéenne étaient découverts par le transporteur Chronopost. L’enquête de la Brigade de recherche mobile de la Police aux frontières de Marseille a permis de remonter la piste d’un réseau de confection de faux-papiers en Ile-de-France

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"Deux personnes ont été mises en examen" par le juge marseillais en charge de l’affaire, nous a indiqué Dominique Laurens.

D’après la procureure de la République de Marseille, le juge d’instruction avait été saisi  "il y a un an, le 3 juin 2019 ".

A l’époque, "une quinzaine de pièces d’identité", avaient été découvertes dans un colis ouvert accidentellement par le transporteur Chronopost. La police avait été alertée de cet envoi suspect et l'enquête confiée à la Brigade de recherche mobile de la Police aux frontières de Marseille.

Ces pièces d’identité françaises et étrangères avaient été volées dans la cité phocéenne. "Leur expédition avait été prévue à destination d’un réseau de passeurs en Grèce, pour servir à des personnes présentant une ressemblance avec le titulaire officiel des papiers" a précisé un policier de la brigade. Une usurpation d’identité potentielle des victimes, qui ne s’arrêtait pas là.

L’expéditeur, situé à Marseille, est identifié par les enquêteurs grâce à son téléphone portable. Et les recherches permettent d’établir des relations entre cet homme et d’autres personnes basées, elles, en Ile-de-France.

Confection de faux papiers d'identité

D’après la brigade de recherche mobile de la Police aux frontières de Marseille, un autre type de trafic de faux papiers est ainsi repéré.

Pas de documents volés cette fois, mais fabriqués : une activité de confection de faux papiers d’identité, vendus "entre 150 et 250 euros", en Ile de France.

Mi- juin, la Police aux frontières perquisitionne plusieurs appartements et découvrent deux ateliers de confection de faux documents officiels, à Survilliers et à Cormeilles-en-Parisis, dans le Val-d'Oise.

Les policiers saisissent "des faux documents, des imprimantes de qualité moyenne, des tampons ou des bandeaux autocollants siglés RF", et dans l'autre "une imprimante thermique très très rare, qui ne se trouve pas dans le commerce" et qui a pu être achetée sur le "dark net", des sites qui permettent d'échapper à la surveillance policière.

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