L'usine d'alumine Alteo de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône a dévoilé jeudi à Marseille une nouvelle technologie qui lui permettra de faire passer dès 2019 ses rejets d'aluminium et d'arsenic sous le seuil légal requis.
C'est à Marseille, qu'Altéo a convié la presse pour la présentation d'un nouvelle technologie au CO2 qui lui permettra dès 2019 de faire passer ses rejets d'aluminium et d'arsenic sous le seuil légal requis.
Les travaux débuteront en avril
L'usine d'alumine installée à Gardanne, qui a cessé fin 2015 ses rejets de boues rouges en mer, a été autorisée à rejeter ses eaux polluées dans le Parc national des calanques. Mais Altéo a obligation de passer d'ici 2021 sous les seuils maximaux autorisés pour les six éléments pour lesquels elle est encore en infraction, dont l'aluminium et l'arsenic.
Avec son nouveau procédé, Alteo entend se mettre en règle avec deux ans d'avance. Les travaux de l'usine de retraitement des eaux vont débuter en avril. Le site sera opérationnel au premier semestre 2019, a assuré Frédéric Ramé, président d'Alteo.
Pollution industrielle dans un parc national
Pour Henry Augier, président de l'association Union Calanques Littoral, la seule solution est "l'arrêt total des rejets d'Alteo". "Le Parc national des calanques, créé en 2012, est quand même le seul parc au monde discrédité par une pollution industrielle", a accusé l'ancien directeur du laboratoire
de biologie marine de l'université de Marseille-Luminy, qui affirme qu'en un an, ce sont encore 440 tonnes d'aluminium, 128 kg d'arsenic ou 116 kg de mercure, entre autres, qui s'échappent vers la Méditerranée.