Parmi les dossiers à l'ordre du jour du conseil municipal de Marseille, ce lundi : le devenir de la carrière antique de la Corderie. Les élus ont voté une protection partielle du site alors que les pelleteuses
ont débuté la destruction de la zone non protégée.
Les élus marseillais ont voté ce lundi en conseil municipal la protection d'une partie de la carrière antique du site de la Corderie au moment où les pelleteuses débutaient la destruction de la zone non protégée. Dans le même temsp, les défenseurs du site continuaient d'interpeller la ministre de la culture, Françoise Nyssen :
Depuis plusieurs mois, associations et riverains se sont mobilisés pour réclamer la sauvegarde de l'intégralité de la carrière. La délibération votée par la majorité municipale prévoit la sauvegarde des 635 m2 du site, annoncées par la ministre de la Culture.@DavidLaMars @SPPEF @bernstephane @FrancoiseNyssen @EmmanuelMacron ARRÊTER LE CARNAGE PATRIMONIAL SUR LA CARRIÈRE GRECQUE DE LA CORDERIE PLUS DE 2600ANS D HISTOIRE!!! pic.twitter.com/mT13WmqnM9
— Sandy Nelacherien (@Sandylacherien) 11 décembre 2017
Accès restreint 9 jours par an
Ce n'est qu'une petite partie des 6.500 m2 de la carrière antique mise au jour lors d'un chantier de construction de logements privés par Vinci immobilier. Un accès restreint au site a également été prévu, neuf jours par an, à partir d'une étroite bande d'accès, en bordure du futur immeuble. "Françoise Nyssen avait insisté sur la nécessité de visibilité, accessibilité et transmission", a réagi
Eugène Caselli (PS) lors du vote ajoutant :
"Les visites sont obligatoirement accompagnées et pour trois évènements par an", a-t-il dit en critiquant la "délibération la plus restrictive possible". Lundi matin, les pelleteuses de Vinci, qui avait interrompu les travaux, à la suite de la protestation des riverains, ont repris la destruction de la partieLa visibilité est réduite à sa plus simple expression, l'accessibilité aléatoire.
non protégée. "Une indécence", a indiqué M. Caselli, fustigeant le choix de "sacrifier le site antique au profit d'un projet immobilier".
Le maire promet des visites moins restrictives
Le maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin s'est engagé, peu avant le vote, à faire en sorte que les visites soient "moins restrictives". "Je prendrai les décisions nécessaires si cela est utile", a t-il promis. La carrière a été en activité du Ve siècle avant JC - peu après l'arrivée des Phocéens à Marseille - au Ier siècle après JC.