La ministre de la culture a obtenu des garanties de Vinci Immobilier concernant la préservation d'une partie du site d'une carrière antique. Ce dossier a soulevé une vive polémique ces dernières semaines, ardemment défendu par les riverains et associations.
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a obtenu des garanties de Vinci Immobilier sur la préservation et la valorisation d'une partie du site d'une carrière antique à Marseille, sur lequel le groupe de BTP doit construire
une résidence.
Vinci s'est notamment engagé auprès du ministère à assurer la visibilité et l'accessibilité du site, avec la construction d'un belvédère dans le jardin public mitoyen de la carrière de la Corderie; ou encore la mise en place de panneaux d'information sur les vestiges.
Vinci devra aussi déplacer un "banc de taille" de pierre à proximité de l'espace protégé sous une protection de verre, et présenter des éléments mis au jour lors de la fouille comme des fragments de sarcophages.
Le site en instance de classement
Dans son communiqué, le ministère rappelle également que Françoise Nyssen a signé une décision d'"instance de classement" en date du 2 novembre visant à protéger immédiatement 635 m2 au sein de ce site.Associations et riverains avaient multiplié les recours et manifestations devant le site cet été, pour empêcher Vinci Immobilier de construire une résidence de huit étages avec 109 logements, un projet soutenu par le maire LR Jean-Claude Gaudin.
Face à cette mobilisation, la ministre de la Culture avait décidé de protéger une partie du site: 635 m2 (sur 6.500 m2), une décision jugée insuffisante par les défenseurs du site, qui estiment la surface préservée trop réduite.
Le dossier de protection au titre des monuments historiques sera formellement présenté le 29 novembre devant la Commission régionale du patrimoine et de l'architecture, a précisé le ministère de la Culture dans son communiqué.