Après une année 2022 déjà très sombre avec 32 victimes d'homicides, la guerre des stupéfiants a déjà fait 13 morts en trois mois à Marseille selon le décompte de France 3 Provence-Alpes.
Trois jeunes hommes, dont un adolescent de 16 ans, sont décédés dans trois fusillades dans la nuit de dimanche à lundi. Ce sont désormais treize personnes qui ont été tuées par balle depuis le début de l'année à Marseille, selon le décompte de France 3 Provence-Alpes, confirmé par celui de l'Agence France presse (AFP).
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Plusieurs fusillades ont eu lieu à Marseille depuis le début de l'année, marquée par une accélération notoire en mars, après une année 2022 déjà très sombre avec 32 victimes d'homicides en bande organisée sur la zone de compétence du tribunal judiciaire de Marseille, selon les chiffres du parquet. La ville n'avait plus connu de tel bilan depuis 2016.
La violence s'est notamment concentrée autour de la cité de la Paternelle, au cœur des guerres de territoires entre bandes rivales dans la ville pour des points de vente de cannabis et de cocaïne qui peuvent rapporter jusqu'à 80 000 euros par jour, selon les enquêteurs.
Les trafiquants de drogue à Marseille sont entrés dans "une dynamique de vendetta" autour d'une guerre de territoire dans la cité de La Paternelle, a expliqué lundi 3 avril la préfète de police des Bouches-du-Rhône.
"S'il a des liens avec La Paternelle, ça nous aide peut-être à comprendre ce qu'il s'est passé, car cette cité est aujourd'hui à l'origine de la quasi-totalité des assassinats qui ont eu lieu ces derniers mois à Marseille, avec deux équipes qui se disputent les points de deal et qui sont sans doute rentrées dans une sorte de dynamique de vendetta", a analysé Frédérique Camilleri.