À Marseille, plusieurs collèges sont mobilisés, ce mardi 13 février. Les enseignants dénoncent la réforme du choc des savoirs et de la mise en place des groupes de niveau en 6ème et 5ème dès la rentrée prochaine. Manifestation, distribution de tracts, opération "collège mort", ils tentent de se faire entendre par l'opinion publique.
La grogne continue chez les professeurs. Mardi 13 février, plusieurs collèges marseillais manifestent contre les mesures du "choc des savoirs", contenues dans la réforme de Gabriel Attal, ancien ministre de l'Éducation nationale devenu Premier ministre, et la mise en place des groupes de niveau en français et en mathématiques en classe de 6ème et 5ème dès la rentrée prochaine.
Opération collège "mort"
Les enseignants du collège Anatole-France, dans le 6e arrondissement de Marseille, manifestent tous les jours sur leur pause-déjeuner, de 12h30 à 13 heures, sur le cours Pierre-Puget. Tous les cours sont maintenus de manière à ne pas perturber les élèves.
1 -L’intersyndicale éducation (FSU, CGT, SUD, UNSA, SGEN-CFDT) appelle à un rassemblement vendredi 9 février à partir de 12h30 devant le rectorat, dans le cadre du CSA.
— SNES-FSU Aix Marseille (@SNESAixMars) February 9, 2024
Dans l’académie, de nombreux établissements se mobilisent : pic.twitter.com/lk2PwlsufN
D'autres établissements de la cité phocéenne se mobilisent également aujourd'hui. Au collège Vallon des Pins, dans le 15e arrondissement, les enseignants ont distribué des tracts, ce lundi 12 février, à l'hôpital Nord, à proximité de l'école. L'objectif était d'alerter l'opinion publique.
Opération collège "mort" à Elsa Triolet, dans le 15e arrondissement de Marseille. Les enseignants mobilisés veulent montrer leur refus de faire un tri social au sein des écoles. "Non au mépris, non aux groupes de niveaux", affirment-ils dans un communiqué de presse.
D'autres collèges, à proximité de Marseille, font aussi partie de ce mouvement de mobilisation. C'est le cas de Barbara Hendricks à Orange, qui a posé un préavis de grève, ce mardi 13 février, et d'Henri Laugier à Forcalquier.
Une mobilisation qui se poursuit
Les enseignants se mobilisent depuis plusieurs semaines déjà. Mardi 6 février, les principaux syndicaux dans les collèges et lycées, Snes-FSU, la CGT Éduc'action et Sud Éducation, appelaient à la grève dans les établissements "pour défendre l'école publique, les salaires et contre le choc des savoirs". Plusieurs rassemblements avaient été organisés à cette occasion.
Ces mouvements de grève s'organisent alors que le ministère de l'Éducation nationale est en remaniement. Confrontée à des polémiques à répétition depuis sa nomination, Amélie Oudéa-Castéra a démissionné, ce vendredi 9 février, après avoir occupé le poste de ministre de l'Éducation nationale pendant 28 jours. Nicole Belloubet, ancienne garde des Sceaux, a été nommée à sa place. Elle a fait son premier déplacement au lycée Robert Schuman à Reims, ce lundi 12 février. La nouvelle locataire de la rue de Grenelle a annoncé la création d'une prime de 1 250 euros pour les infirmières scolaires impliquées dans la lutte contre le harcèlement scolaire.
