Les enseignants du secteur public sont appelés à une grève nationale unitaire ce jeudi à l'appel de la FSU, la CGT Educ’action, Sud Education et Force Ouvrière, sur les conditions de travail, les salaires, les suppressions de poste et les réformes du gouvernement.
A la colère des agriculteurs s'ajoute ce jeudi 1ᵉʳ février celle des personnels de l'Education. Les enseignants sont appelés à la grève et à manifester partout en France, à l'appel des syndicats du premier et second degré, pour "lancer un avertissement" au gouvernement sur les conditions de travail, les salaires et l'école publique. En Provence-Alpes, des mobilisations sont notamment prévues à Marseille, Avignon et Gap.
Les rassemblements en Provence-Alpes :
- Marseille : à 10 heures, rassemblement aux Réformés
- Avignon : à 10 heures, rassemblement sur le cours Jean Jaurès
- Gap : à 10h30, rassemblement devant le lycée Centre
- Briançon : à 10 heures, place de l'Europe
- Digne-les-Bains : à 10h30, "happening" est prévu devant les services de l'Education nationale.
La ministre attise la colère
Cet appel à la grève à destination des enseignants et de l'ensemble des personnels de l'éducation a été lancé en décembre, avant l'arrivée d'Amélie Oudéa-Castéra rue de Grenelle pour succéder à Gabriel Attal, nommé à Matignon, mais les déclarations de la ministre de l'Education nationale, dès sa prise de fonction, ont attisé la colère du monde enseignant. Amélie Oudéa-Castéra avait justifié
l'inscription de ses enfants à l'établissement privé élitiste Stanislas par "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public, affirmations démenties ensuite par l'ex-enseignante de son fils en maternelle, ne sont toujours pas passées.
Un mouvement "relativement suivi"
Dans l'entourage d'Amélie Oudéa-Castéra, on estime que "le mouvement de grève devrait être relativement suivi". Cette mobilisation sera "un avertissement lancé au gouvernement", qui "reste sourd" face aux alertes "sur le quotidien, la souffrance au travail ainsi que sur le manque de reconnaissance, notamment salariale", souligne le syndicat, pour qui "la situation s'est aggravée avec la nomination d'une ministre à temps partiel qui s'est discréditée".
Des actions sont menées devant plusieurs lycées de Marseille. Le mouvement impacte aussi les crèches, les écoles et cantines marseillaises. La Ville a mis sur son site internet toutes les informations réactualisés des perturbations prévues dans les établissements par arrondissements.