"Il a beaucoup communiqué et peu agi" : après le départ de Gabriel Attal de l'Éducation nationale pour Matignon, la FSU appelle à la grève dans l’Éducation le 1ᵉʳ février et alerte sur l'instabilité d'un ministère qui a besoin d'anticipation.
"C'était finalement un homme pressé" a réagi Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, à la nomination de l'ancien ministre de l'Éducation au poste de Premier ministre le 9 janvier. Dans un communiqué, la Fédération syndicale unitaire de la fonction publique, dépeint Gabriel Attal comme "un communicant aux accents libéraux" qui abandonne l'Éducation nationale au milieu du gué. Le moment de lancer un appel à la grève dans l’Éducation pour le 1ᵉʳ février, action qui était en préparation depuis fin décembre.
📣Petit conseil au futur ministre de l'EN, pour enrayer la crise de recrutement : mieux payer les personnels et améliorer leurs conditions de travail ! @SNESFSU #1février Premier round du combat pour nos salaires, nos conditions de travail et contre un projet école conservateur! pic.twitter.com/e2CpQG3Z9O
— SNES-FSU Aix Marseille (@SNESAixMars) January 9, 2024
Selon Caroline Chevé, "l'Education est un ministère qui mérite mieux que des passages de six mois", tant il exige de "la stabilité et de l'anticipation". La secrétaire de la FSU des Bouches-du-Rhône regrette que Gabriel Attal se soit "servi de ce ministère comme d'un marchepied", quittant son poste après des annonces telles que les groupes de niveau promis au collège à la rentrée prochaine ou le grand retour du redoublement, laissées sans cadre réglementaire.
"Une politique à coups d’annonces médiatiques, non sans rappeler les pratiques de Jean-Michel Blanquer, même si Gabriel Attal communique mieux", affirme Caroline Chevé qui concède tout de même un bon point au ministre sortant pour son ambitieux plan harcèlement annoncé en septembre.
L’Éducation en crise
Le 1ᵉʳ février, les revendications porteront principalement sur la réouverture de négociations salariales pour faire face à la crise des recrutements, sur l'amélioration "rapide" des conditions de travail (classes allégées et moyens alloués à l’inclusion) et autour des réponses attendues sur une "réforme des collèges qui ne dit pas son nom" et sur celle des lycées professionnels.
"J'emmène avec moi ici, à Matignon, la cause de l'école" a promis le nouveau chef du gouvernement lors de sa prise de fonction le 9 janvier, réaffirmant "l'école comme étant la mère de nos batailles, celle qui doit être au cœur de nos priorités".