Le 12 mai, la ministre de la Culture avait annoncé l’annulation des concerts-tests à Marseille en raison de la non-validation du protocole sanitaire par l'Etat. Tout en autorisant ceux de Paris et Montpellier. Ce vendredi, elle annonce que le dossier n’est pas définitivement clos.
La ministre de la culture, Roselyne Bachelot a indiqué que l’expérimentation pourrait probablement être menée également à Marseille.
Mais avec un protocole sanitaire revu.
"On va voir pour Marseille, on va essayer même si cela ne collait pas d’un point de vue sanitaire", a-t-elle précisé lors de son déplacement à Nevers.
Le gouvernement avait indiqué le 12 mai dernier qu'il n'autorisait pas les concerts-tests qui devaient se tenir à Marseille le 29 mai et le 12 juin.
" Le projet est interéssant sur le plan scientifique, mais n'a pas été retenu en raison de risques liés aux protocoles sanitaires proposés", avait argumenté à ce moment là, la ministre de la culture Roselyne Bachelot.
Détermination Marseillaise
Mais la Ministre de la culture est revenue sur cette déclaration.
Ce changement de cap intervient près d’une semaine après le déplacement de Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, au Vélodrome transformé en vaccinodrome.
A cette occasion, Michèle Rubirola, 1ere adjointe de la Ville de Marseille et Cathy Racon-Bouzon députée LREM, de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, lui avait indiqué travailler sur ce dossier et lui avait demandé de faire remonter aux différents ministères concernés le souhait de maintenir ce concert-test à Marseille et l'interêt que relevait cette expérimentation.
"Avec l'Inserm et la ville, nous avons travaillé collectivement, pour établir un protocole sanitaire et mettre une salle de concert à disposition", précise Cathy Racon Bouzon.
Le protocole défini, "prévoyait une jauge de 1000 personnes, assises avec masques FFP2, et avec des sièges vides entre les spectateurs. Des tests étaient pratiqués à l'entrée sur des échantillons test et parallèlement un autre groupe de personnes était testé et n'allait pas au concert", indique la députée.
Ensuite de nouveaux tests étaient prévus pour évaluer la contamination ou pas et la circulation ou pas du virus.
Au contraire des concerts-tests de Paris et Montpellier où seules des personnes testées négatives vont se rendre dans les salles.
Ce protocole avait reçu les différentes autorisations scientifiques nécessaires.
"Je ne vous cache pas que cela a été une grande surprise pour tout le monde lorsque Roselyne Bachelot a annoncé le refus de l'Etat de tenter l'expérimentation", explique Cathy Racon-Bouzon, députée LREM des Bouches-du-Rhône.
Avec Michèle Rubirola, les deux élues se sont alors mobilisées pour tenter de convaincre de l'utilité de cette autre expérimentation différente des deux menées à Paris et Montpellier.
"Roselyne Bachelot tend la main à la Ville et l'Inserm, mais avec un autre protocole, la balle est dans le camp de l'Inserm, de revoir le protocole, vont-ils accepter, va-t-on apprendre des choses nouvelles si on fait la même chose que les autres villes? Je suis un peu sceptique", avoue la députée.
Pour ce concert-test, le mythique groupe marseillais, IAM devait se produire.
Pour Akhénaton, "c’est une surprise, on ne se doutait pas du tout que le concert serait annulé, c'est politique".
Le groupe est déçu mais se dit prêt, au cas où le concert serait finalement maintenu.