C'est la seconde phase du Grand débat voulu par Emmanuel Macron. 14 conférences citoyennes seront organisées en France : une dans chaque région. Il s'agit d'ateliers participatifs prévus sur une journée et demie. Un rendez-vous organisé à Marseille le 15 et 16 Mars.
Comment sont choisis les volontaires?
Une centaine de personnes a été tirée au sort. Pas sur les listes électorales comme c'est le cas pour les jurés, ni sur un bottin mais grace à un système aléatoire de numéros. Le gouvernement a mandaté l'institut de sondage Harris Interractive pour sélectionner des participants.En clair: une machine va appeler un grand nombre de personnes pour leur proposer de participer aux conférences. Mais pour avoir un panel représentatif de la population , cinq critères sont retenus: l'âge, le genre, la catégorie socio-professionnelle, le département et la taille de l'agglomération.
Les citoyens peuvent-ils refuser d'y participer?
En France plus de 75 000 personnes ont déjà été contactées et ont reçu ce message par SMS :" Bonjour, votre numéro a été tiré au sort dans le cadre du grand débat national, pour participer à une conférence citoyenne régionale. Pour participer, envoyer oui ou Non"
Il n'y a rien d'obligatoire, pour convaincre : train, hôtel et repas sont offerts et un mot d'excuse fourni aux patrons. Ces débats vont durer un jour et demi. Dans notre région, la conférence citoyenne aura lieu à l'espace Bargemon, près du vieux Port à Marseille.
Une autre conférence citoyenne est aussi prévue à Aix-en-Provence le 22 et 23 mars, mais elle est "nationale" et surtout spécifiquement dédiée aux jeunes (18-25ans). Le lieu n'a pour l'heure pas encore été fixé.
A quoi serviront ces conférences?
Annoncées dès le mois de décembre par Edouard Philippe, ces conférences doivent permettre aux citoyens de donner leur avis sur les propositions qui ont émergé du Grand débat et des cahiers de doléances installés dans les mairies.Les thèmes restent les mêmes : transition écologique, démocratie et citoyenneté, fiscalité, ou encore organisation de l'État et des services publics.
Un premier tri a déjà eu lieu, dans chaque ministère concerné en présence d'associations, d'élus, et de syndicats.
Un travail de synthèse qui sera remis aux participants. Le premier jour, les citoyens prendront la parole individuellement et donneront leur avis sur les propositions
Le deuxième jour, des groupes seront constitués et feront des propositions .
Voilà pour la théorie, dans la pratique ...c'est plus compliqué : difficile déjà de trouver des volontaires pour ces conférences citoyennes, beaucoup s'interrogent sur le contenu et les délais.
Pour que ça fonctionne, le gouvernement devra jouer la transparence. Ne pas mettre de côté les propositions qui fâchent. Car il s’agit bien de rétablir la confiance perdue entre citoyens et élus. Et surtout répondre aux attentes des français.