Le Conseil national des Conseils de coordination des organisations Arméniennes de France Sud (CCAF), l’ONG SOS Chrétiens d’Orient et le Conseil démocratique kurde en France appelent à manifester le dimanche 1er octobre à Marseille.
Depuis le 19 septembre 2023 et l'opération militaire déclenchée par l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, des villages entiers ont été vidés sous les menaces de l’armée azérie. Les habitants fuient en masse, sans intention de faire marche arrière. A Marseille, la communauté arménienne manifestera dimanche 1er octobre.
L'appel à "des actions fortes"
En France, la diaspora arménienne est estimée à 600 000 personnes, dont 80 000 à Marseille. Les Arméniens de la ville en appellent à la communauté internationale pour mettre fin à l’épuration ethnique dans le Haut-Karabakh.
“C’est un message européen qui vise à alerter la communauté internationale pour dire qu’aujourd’hui, plus que des mots et des déclarations, c'est des actions fortes qu’il faut, estime Julien Harounyan, co-président du Conseil national des Conseils de coordination des organisations Arméniennes de France Sud (CCAF), puisque c’est un génocide qui est en train de se passer aujourd’hui en 2023 au Haut-Karabakh.”
Les associations arméniennes appellent à manifester dimanche 1er octobre à 14h sous l’ombrière du Vieux-Port. L’ONG SOS Chrétiens d’Orient et le Conseil démocratique kurde en France ont annoncé se joindre à la mobilisation.
La république séparatiste annonce sa dissolution
Plus de 65 000 réfugiés ont déjà trouvé refuge en Arménie, selon Erevan, soit plus de la moitié des 120 000 Arméniens de l’enclave.
“Cette terre, aujourd'hui, est en train de se vider entièrement de sa population arménienne", a dénoncé Hasmik Tolmajian, ambassadrice de la République d’Arménie en France, jeudi 28 septembre sur franceinfo.
Le même jour, Samvel Chakhramanian, le dirigeant de l’enclave a annoncé la dissolution "de toutes les institutions gouvernementales et organisations (...) au 1er janvier 2024”. Selon cette déclaration, la république séparatiste autoproclamée du Haut-Karabakh cessera donc d’exister, plus de 30 ans après avoir fait sécession à l'Azerbaïdjan, à la chute de l’URSS.