La grève des éboueurs a cessé le 1er octobre avec la signature d'un accord de sortie de crise. Mais la CGT n'a pas signé, les pluies diluviennes ont perturbé la reprise du travail et les syndicats appellent à une journée d'action ce mardi. Résultat, les poubelles s'entassent toujours dans les rues.
Malgré l'accord de sortie de grève signé avec FO le 1er octobre, les déchets continuent de joncher les rues de certaines communes de la métropole Aix-Marseille-Provence.
Il faut dire que la CGT n'a pas été conviée aux négociations et n'a donc rien signé.
"Les conflits se terminent quand les agents le décident et là c'est eux qui ont décidé que ce n'était pas fini", affirme Véronique Dolot, coordinatrice des sections collecte pour la CGT métropole.
Des avancées jugées insuffisantes par la CGT
L'accord trouvé avec FO , le syndicat majoritaire, prévoit "une décote du temps de travail de 9,5%", "l’ouverture d’un compte épargne-temps", et "la mise en place de formations aux bonnes pratiques pour limiter les risques d’accident pendant la collecte".
Ces avancées sont jugées insuffisantes par la CGT. "Ils savent pourquoi ils se battent, assure Véronique Dolot, certains pour les pertes de salaires en perspectives, parce qu'on les payait de façon illégale en heures supplémentaires et eux-mêmes le reconnaissent, donc il faut chercher d'autres façons de le faire... et d'autres font grève pour des questions de temps de travail parce que ce sont des métiers qui sont pénibles, et le seul levier c'est de réduire le temps de travail".
Personne n'a d'intérêt à ce que ce conflit s'enlise, il faut se mettre autour de la table.
Les discussions pourraient reprendre dans la journée selon la CGT. En attendant, la grève continue, notamment à Marseille. D'autant qu'aujourd'hui un appel national à la grève est lancé sur la question des salaires.
Le retour à la normale pourrait donc prendre encore du temps à Marseille où les fortes pluies qui se sont battues n'ont rien arrangé à la situation.
Lundi, la métropole Aix-Marseille-Provence a activé une cellule de crise et mobiliser 650 agents sur le terrain pour collecter les "surplus de déchets déposés sur la chaussée" dans les 1er, 4e, 5e, 6e et 7e arrondissements.
Mais l'épisode pluvio-orageux est venu compliquer la donne en empêchant le ramassage des ordures ménagères dans les 8e, 9e,10e, 11e, 12e et 13e.
Le vent a chassé les nuages et le soleil est revenu mais le spectacle désolant des poubelles éventrées au milieu de la chaussée devrait se prolonger encore quelques jours dans certains secteurs de la métropole.