Le week-end dernier, cinq personnes sont mortes dans les Bouches-du-Rhône au petit matin, dans des accidents de la route. Toutes les nuits, des contrôles d'alcoolémie sont effectués à Marseille en mission de prévention autant que de répression.
Bien visibles dans la nuit avec leurs gilets jaunes, les policiers marseillais ont hier traqué les fétards du samedi soir dans les rues de la ville. Le week-end dernier a été particulièrement meurtrier. Dimanche matin, à 6 h, trois trentenaires ont perdu la vie après que leur voiture s'est encastrée sous un poids-lourd, sur l'A 7, à Lançon-de-Provence. Deux heures plus tard, à Marseille, une voiture avec cinq jeunes gens de retour de soirée a violemment percuté un pilier dans le tunnel du Prado. 2 morts.
Des contrôles toutes les nuits
L'alcool et la vitesse restent les principales causes de ces drames à répétition. Il est 3h ce samedi matin, dans le quartier de la Joliette et les contrôles portent leurs fruits. Un conducteur manifestement éméché est positif à l'éthylotest. Il ne peut que reconnaître qu'il a trop bu pour reprendre le volant.
La limite autorisée en matière d’alcoolémie est de 0,5g par litre de sang soit en équivalent 0,25mg par litre d’air expiré. Sa voiture est garée par les agents. L'homme va être emmené au commisssariat pour un contrôle plus précis avec l'éthylomètre. "On peut être le meilleur père de famille du monde et tuer quelqu'un, rappelle le policier qui procède à l'interpellation, on est là pour rechercher l'alcoolémie mais aussi la conduite sous emprise de produits stupéfiants. On a aujourd'hui des moyens performants pour le faire sur place."
Jusqu'à deux ans de prison
Ces contrôles sont menés dans les rues de Marseille toutes les nuits. Ils sont aussi l'occasion de faire de la prévention. De rappeler qu'"entre boire et conduire, il faut choisir". "J'ai bu un seul verre, se félicite un conducteur testé négatif, quand je prends le volant, je ne bois pas, je fais attention à moi et aux autres."
A partir de 0,40 mg, un conducteur alcoolisé risque une rétention immédiate du permis, voire une suspension jusqu'à six mois. La conduite en état d'ivresse est un délit; elle peut être punie de deux ans de prison et 4 500 euros d’amende.