Malgré l’épidémie de coronavirus, l‘Etablissement Français du Sang (l’EFS) continue ses collectes. Et malgré le confinement, les dons sont autorisés. Chaque jour en région « PACA Corse », 1000 dons sont nécessaires pour couvrir les besoins journaliers des hôpitaux.
Depuis lundi, la baisse des dons de sang est significative, de l'ordre de 30% environ, selon l'Etablissement Français du Sang (l’EFS).
Avec le confinement et les mesures de précaution, il a fallu s'organiser pour accueillir les donneurs dans des conditions de sécurité optimales.
'"L'EFS a mis en place toute une série de mesures pour assurer aux donneurs de ne prendre aucun risque" assure le docteur Catherine Lazaygues, responsable des prélèvements à l'EFS.
Des mesures de distanciation
Les 130 salariés collecteurs : médecins, infirmiers ou agents d’accueil sont tous équipés de masques et de gants."Il est recommandé aux soignants et aux donneurs de bien respecter les gestes barrières, surtout le lavage des mains pour limiter le risque de transmission du virus", explique Catherine Lazaygues.
Des mesures de « distanciation » ont été mises en place pour que les donneurs soient éloignés d’au moins un mètre les uns des autres.
Peut-on se déplacer pour donner son sang ?
C’est la question que tout le monde se pose. La réponse est oui. Les attestations de déplacement concernent également ce type de situation, au motif de "l’assistance aux personnes vulnérables".De nombreuses collectes ont été annulées, notamment celles dans les entreprises ou dans les facultés. Du coup il y a mathématiquement moins de donneurs. Certes il va y avoir également moins de besoins (certaines interventions ont été déprogrammées) mais les besoins existent tout de même.
"Seules les personnes infectées ou symptomatiques ne peuvent pas donner leur sang, les personnes non malades peuvent elles donner leur sang," précise le médecin de l'EFS.
Etaler les arrivées
Le sang se conserve peu (42 jours pour les globules rouges, 7 jours pour les plaquettes), il est donc inutile de se précipiter tous en même temps dans les maisons du don."Le plus gros besoin est le besoin en plaquettes de sang qui est utilisé notamment pour la chimiothérapie, c'est pour cela qu'il faut continuer à donner" souligne Catherine Lazaygues de l'EFS.L’EFS va également continuer ses collectes dans les petits villages pour aller au plus près des donneurs.Le mieux est de téléphoner et de prendre RDV.
"Lorsque les donneurs viennent en ce moment, l'actualité est au coeur de leur préoccupations, mais on apprécie ces élans de solidarité" ajoute-t-elle.