Après plusieurs semaines de baisse, la circulation virale augmente à nouveau. Une tendance observée dans tous les départements de la région Paca, à l’exception des Hautes-Alpes.
On pensait être sortis d’affaire, mais voilà que l'épidémie du Covid-19 reprend dans plusieurs pays européens.
En cause ? "L’apparition d’une légère variante du virus Omicron qui le rend très contagieux", répondait Philippe De Mester, directeur général de l’Agence régionale de santé PACA sur le plateau de France 3 mercredi dernier.
"Une épidémie relativement modérée mais qui appelle encore une fois à une certaine prudence", ajoutait-il, au lendemain du rapport hebdomadaire de l’ARS.
Selon ce dernier, en date du 15 mars 2022, le taux de positivité régional atteint 19,8%, contre 17,9% la semaine d’avant, avec un taux le plus fort dans les Alpes-de-Haute-Provence (24,8%) et un taux le plus faible dans les Bouches-du-Rhône (18,4%).
En hausse également, le taux d’incidence : dans la région PACA, on dénombre 672 cas pour 100.000 habitants contre 580 cas la semaine d’avant.
Des tendances observées dans tous les départements à l’exception des Hautes-Alpes où le taux de positivité est stable (21,5% vs 21,6%) et le taux d’incidence en légère baisse (441 vs 460).
Philippe De Mester, redoutant la hausse des contaminations jusqu’à 150.000 par jour en France, appelait à prendre des précautions même si le personnel hospitalier, lui, n’est pas encore inquiet.
"Il va falloir être vigilant et surveiller cette reprise de l’épidémie dans les dix prochains jours, notamment l’impact sur les établissements de soin", partage Pascal Auquier, épidémiologiste à l’APHM.
Une reprise imputable, selon lui, à la levée des restrictions sanitaires : "Bien sûr que ça joue ! C’est un cycle récurrent du virus : si les mesures barrières diminuent, il réapparaît automatiquement."
Seul point positif : l’arrivée du printemps. "On arrive sur des périodes où la vie extérieure et l’aération des pièces jouent un rôle primordial. En Europe du Nord, un variant est en train d’émerger et on y sera automatiquement confronté", lâche-t-il.
Pour autant, face à cette reprise épidémique, la baisse des admissions en hospitalisation conventionnelle se poursuit.
Tout comme la campagne de vaccination de l’ARS. Elle recommande aux personnes de plus de 80 ans et aux immunodéprimées (dont l’immunité a baissé à cause d’une maladie) de faire la deuxième dose de rappel.
Un numéro vert (0 800 730 957) a d’ailleurs été mis en place pour celles qui ne peuvent pas se déplacer en centre de vaccination. Il permet de prendre un rendez-vous avec une infirmière qui prodiguera le vaccin à domicile.
L'année 2021 a été particulièrement meurtrière, touchant plus les hommes que les femmes, selon l'Insee.
Ce sont les personnes âgées qui ont payé le plus tribut de cette crise sanitaire en 2021 : +19% de décès chez les personnes de 75 à 84 ans, +12% chez les 65 à 74 ans, presque autant que les 85 ans ou plus (+13%).