La campagne de vaccination va débuter dans quelques jours dans notre région, Joëlle Micallef Roll, professeure en pharmacologie clinique à l’AP-HM a répondu aux questions de France 3 Provence-Alpes concernant la méfiance d’une partie de l’opinion publique sur le vaccin.
L’agence régionale de la santé (ARS) Paca doit dévoiler le calendrier de la campagne de vaccination cette semaine, mais pour l'instant, aucune information ne filtre. En attendant, les questions agitent les pro et les anti vaccins.
Médecin spécialiste de santé publique à l'hôpital de La Timone à Marseille, Joëlle Micallef Roll lève le voile sur les principales interrogations.
- A combien de pourcent le vaccin Pfitzer Biontech est-il efficace ?
"Un vaccin est sûr à 100 % dès lors qu’il a l’autorisation d’être mis sur le marché, si d’une part il répond à des critères de qualité en terme de fabrication, et à des critères d’efficacité".
- Les personnes sceptiques, ont-ils raison de se méfier de ce vaccin ?
"Le public sait et il a raison qu’un médicament met en moyenne 10 ans pour être mis sur le marché. On n’a pas un vaccin qui est au rabais, on a un vaccin qui a fait toutes les étapes habituelles de développement d’un vaccin, sauf qu’on a pu les superposer, ce qui a fait gagner du temps. Le vaccin est l’outil thérapeutique le plus adapté pour une épidémie".
- Quelles sont les effets indésirables de ces vaccins ?
"Les effets indésirables les plus souvent rapportés lors des essais cliniques sur les 30 000 volontaires sont : la douleur au moment de la vaccination, une petite rougeur au bras, un petit peu de fièvre et des douleurs musculaires (myalgie)".
Pour autant la spécialiste invite tous les futurs vaccinés à faire part des effets indésirables qui pourraient se manifester.
- Trois points à retenir sur ce vaccin ?
"Première chose à retenir, dans l’arsenal des traitements, le vaccin est le plus adapté à une épidémie à fortiori quand elle est de cette ampleur", explique la professeure en pharmacologie.
"La deuxième chose, c’est que ce vaccin a certes été développé rapidement, c’était pour la bonne cause. Il n’a pas dérogé à toutes les règles habituelles d’un candidat de médicament en termes de qualité, de fabrication d’efficacité et de sûreté", analyse Joëlle Micallef Roll.
"La troisième chose qu’on peut dire comme tout médicament et le vaccin en fait partie une fois de plus un vaccin peut donner des effets indésirables mais il faut le signaler le plus vite possible, en particulier des effets graves qui ont conduits à des hospitalisations. Ces effets-là qui sont importants de nous faire remonter rapidement".