Covid : opération escargot des patrons de discothèques, "on meurt dans l'indifférence la plus totale"

Fermés depuis le 17 mars, les patrons de discothèques se désespèrent de ne pas voir le bout du tunnel. Ils veulent se faire entendre et manifestent à nouveau ce mardi entre Aix-en-Provence et Marseille.

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Concert de klaxons sur l'autoroute A51. Ce mardi matin, ils font un maximum de bruit pour dénoncer le silence imposé sur leurs boîtes de nuit depuis le 17 mars.

"Comment peut-on survivre huit mois sans revenus ?", demande Christophe Longo, patron du Joia Club à Aix-en-Provence et président d'un collectif qui regroupe une centaine de gérants d'établissements en PACA et Corse. 

Boîtes et bars, même combat

La semaine dernière, ils avaient déjà manifesté devant la préfecture de région, à Marseille, et une délégation avait été reçue. Mais depuis, rien de nouveau.

Ce matin, ils sont environ 80 véhicules à participer à cette opération-escargot partie à l'aube des Milles, rejoints par les patrons de bars aixois.
"Nous avons proposé un protocole sanitaire pour rouvrir, explique Christophe Long, on est prêts à enlever la piste de danse qui pose problème et à la remplacer par des tables. Les jeunes mettraient leur masque quand ils circulent et ils resteraient assis à leur table pour consommer". 

Prêts à diviser les entrées de moitié

"On a un service d'ordre pour assurer ça et l'air d'une discothèque est renouvelé toutes les sept minutes avec un système d'extraction."

Les patrons de boîte de nuit sont disposés à faire d'importantes concessions pour faire revenir leurs clients.

"On est aussi prêts à accueillir moins de monde, argumente-t-il, si un établissement peut accueillir 800 personnes, il en accueillera seulement 400". 

Sans rentrée d'argent, sans aide, Christophe Longo ne voit pas comment s'en sortir.

300 dépôts de bilan en France

"J'ai 25.000 euros en frais fixes sans les salaires, souligne-t-il. On a le chômage partiel mais on doit quand même payer l'URSAFF dessus et sans rentrée d'argent, c'est compliqué de payer les charges patronales".

"On n'a pas d'interlocuteur, on meurt dans l'indifférence la plus totale." 

Selon le président du collectif, la profession représente 40.000 emplois au niveau national. Sur 1.600 clubs en France, 300 ont tiré définitivement le rideau.

Et en chaîne, c'est toute une économie qui est impactée, les brasseurs, les alcooliers et d'autres encore. "Un imprimeur qui faisait les flyers et les affiches des discothèques a fermé, il a licencié huit salariés". 

Les patrons de boîtes de nuit se disent prêts à mener des actions toutes les semaines jusqu'à ce qu'ils soient entendus.

Au dernier bilan publié par l'agence régionale de santé PACA le 7 octobre, 848 patients Covid étaient hospitalisées et 182 en réanimation. 
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