L'affaire de l'eau contaminé dans les canalisations des bâtiments de la cité Air-Bel n'est pas terminée, loin de là. A la suite de nouvelles analyses biologiques inquiétantes, les locataires ont décidé d'assigner trois bailleurs sociaux cet après-midi
La colère des habitants de la cité Air-Bel à Marseille est encore montée d'un cran. Les résultats de l'analyse biologique d'un prélèvement de l'eau du 18 mai dernier révèlent un taux de légionelles, 4O fois supérieur à la législation. Après une centaine de plaintes déposées, les habitants ont décidé d'assigner trois des bailleurs sociaux en justice.
A la cité Air-Bel, la question de la qualité de l'eau ne date pas d'hier.
En 2011, des analyses avaient déjà révélé la présence de légionelles dans les canalisations d'eau chaude de la cité.
En 2017, cinq ans plus tard, l'affaire éclate lorsqu'un habitant de la cité décède, un homme de 46 ans aurait contracté la légionellose. Toutefois, aucun lien formel n'avait été établit entre le décès et le lieu d'habitation par l'Agence Régionale de Santé (ARS).
A la suite du décès, les bailleurs réagissent tout de même et installent une station de chloration pour éliminer la bactérie.
Problème, l'eau a un goût et une odeur très prononcée, les habitants doivent acheter de l'eau en bouteille pour leur consommation quotidienne.
Arlette Fructus, adjointe au maire de Marseille, en charge de la rénovation urbaine a annoncé la réfection du réseau d'eau chaude avant la fin de l'année. Insuffisant pour les habitants. La suite de cette affaire se passera devant les tribunaux.
Reportage : Louis Aubert