Le président Emmanuel Macron s'est rendu jeudi à Marseille au côté du nouveau ministre de l'Education, Pap Ndiaye pour faire la promotion de "l'école du futur". Retour en trois points sur les annonces faites.
Les écoles ici "sont indignes de la République", lançait le maire de la deuxième ville de France, Benoît Payan. Comme une réponse à ce cri d'alerte, Emmanuel Macron a fait de l'éducation un des piliers de son plan "Marseille en grand".
En visite jeudi 3 juin, à l'école Menpenti, dans le 10e arrondissement de Marseille, le président, accompagné du ministre de l'éducation Pap Ndiaye, est revenu sur les mesures scolaires à venir. Au programme : retour d'une option maths, une séance de sport quotidienne et une reforme de l'école bientôt nationale.
Retour des maths en option au lycée
Première annonce, le retour des mathématiques "en option", "non obligatoire", en classe de Première dès la rentrée prochaine.
"Comme je m'y étais engagé en campagne, nous réintroduirons en classe de Première la possibilité de choisir les mathématiques en option", a déclaré le président de la République.
"Il y aura toujours la spécialité maths, mais il y aura la possibilité offerte à tous les élèves de choisir hors de la spécialité l'heure et demie de mathématiques qui avait été sortie du tronc commun", a-t-il ajouté.
Depuis la réforme du lycée en 2019, les mathématiques ne faisaient plus partie des matières enseignées à tous les lycéens (le tronc commun). Auparavant, même les élèves en filière littéraire bénéficiaient d'un enseignement mathématique.
30 minutes de sport par jour à l'école primaire
Lors de cette visite, le président a également annoncé que dès septembre prochain, "les élèves d'école élémentaire feront 30 minutes de sport chaque jour".
Une mesure déjà mise en place depuis deux ans dans 7.000 écoles. Elle intervient dans le cadre d'objectifs lancés par le gouvernement à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024.
Une pratique physique journalière qu'Emmanuel Macron souhaite généraliser à tous "les enfants de 6 à 12 ans".
"L'école du futur" généralisé à l'automne
Le chef de l'Etat veut enfin étendre le programme "l'école du futur". Il est actuellement testé dans 59 établissements marseillais. Il souhaite le généraliser "à partir de l'automne".
Par ce projet, l'Elysée veut mettre des moyens et assurer "plus de liberté pédagogique aux enseignants", a expliqué le président. Ce programme laissera également la possibilité pour le directeur de participer au choix de son équipe.
Un changement profond sachant qu'aujourd'hui le directeur n'a pas de supériorité hiérarchique sur les autres enseignants.
Un programme critiqué par les syndicats. "L'Education nationale n'est pas une somme de start-ups", assène Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, qui s'inquiète que le nouveau ministre ne "se retrouve avec un chemin extrêmement balisé". Pour la Fédération FO de l'Enseignement, cette reforme "remet gravement en cause le caractère national de l'École publique, le statut de fonctionnaires d'État des enseignants, l'égalité de traitement des personnels dans leur demande de mutation".
