Emeutes après la mort de Nahel : la justice submergée par le nombre d'interpellations s'organise avec des volontaires

On parle de 95 interpellations dans la nuit de vendredi, 71 dans la nuit de samedi. Voilà pour les chiffres. Les casseurs sont placés en garde à vue. Certains sont déférés au parquet. Qui doit s'organiser rapidement et correctement pour suivre le rythme.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les interpellations sont en baisse à Marseille mais avec 71 personnes arrêtées la nuit dernière, le rythme reste très soutenu. Depuis mardi et la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier, de très nombreux commerces de Marseille ont été pillés.

Après une garde à vue, des casseurs sont déférés au parquet de Marseille, qui est évidemment débordé. Pas de renfort envoyé par l'Etat, contrairement aux forces de l'ordre. Le personnel se porte volontaire pour gonfler les effectifs et répondre à cette demande.

Juges, greffiers, avocats, juristes assistantes se mobilisent pour maintenir un travail dans "de bonnes conditions". 

Dans ce tweet, le parquet de Marseille ne cache pas son épuisement face à la charge de travail. Et félicite les greffiers du TTR (Traitement en Temps Réel des procédures pénales) pour leur implication.

Le parquet de Marseille communique sur le renfort de son dispositif de permanence. Un magistrat a assuré le contrôle des mesures de placement en garde à vue pendant les nuits de vendredi et samedi. La "permanence parquet" a été renforcée avec quatre greffiers samedi, cinq dimanche, tous volontaires.

Trois magistrats volontaires répondent aux appels sur les gardes à vue. Cinq juges assurent les défèrements. D'autres faits majeurs se produisent en parallèle des émeutes et doivent être traités. Sept personnes ont ainsi été déférées dans un dossier d’information judiciaire de trafic de stupéfiants.

Les avocats du barreau de Marseille ont également renforcé leur permanence. L’association APCARS et la protection judiciaire de la jeunesse ont gonflé leur dispositif pour pouvoir procéder aux enquêtes de personnalité dans de bonnes conditions.

  •  Samedi : 34 personnes sont déférées. 30 sont placées sous mandat de dépôt en vue de leur comparution immédiate devant le Tribunal correctionnel ce lundi.11 mineurs ont également été déférés devant le juge des enfants.
  •  Dimanche : 33 personnes sont déférées ou en cours de défèrement en vue de leur comparution immédiate devant le Tribunal Correctionnel de Marseille mardi. Des décisions prises sur les gardes à vue de 9 mineurs ont été déférées ou sont en cours de défèrement devant le juge des enfants.
  •  Les audiences de comparution immédiate ont été étendues à mardi.

Le parquet de Marseille annonce sa volonté de s'adapter pour poursuivre le traitement des procédures judiciaires. Des procédures qui font suite aux "interpellations réalisées par les policiers dans des conditions particulièrement difficiles."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information