Les fans marseillais d'Olivier Marchal vont découvrir en avant-première et en exclusivité mercredi à l'Artplexe, les deux premiers épisodes de "Pax Massilia". La nouvelle série policière du réalisateur, tournée à Marseille est diffusée sur Netflix à partir du 6 décembre.
Pax Massilia a été entièrement tournée en décor naturel à l'automne 2022 à Marseille. Quasiment pile un an après, la nouvelle série composée de six épisodes débarque sur Netflix. Olivier Marchal, son réalisateur vient la présenter, mercredi 29 novembre, en avant-première et en exclusivité au cinéma l'Arplexe à Marseille. Deux épisodes sont dévoilés. La série sera diffusée à partir du 6 décembre. L'occasion pour Olivier Marchal de livrer en exclusivité à France 3 Provence-Alpes une véritable déclaration d'amour à Marseille et aux Marseillais.
France 3 Provence-Alpes : de quoi parle votre série "Pax Massilia" ?
Olivier Marchal : C'est l'histoire d'un braqueur que tout le monde croyait mort et qui revient à Marseille, qui essaie de reprendre sa place, qui essaie de reprendre la main sur les quartiers et qui va s'opposer au grand patron de la drogue sur Marseille. Et au milieu de tout ça, on a une équipe de policiers un peu fous, qui essaie de préserver le calme.
Y a-t-il un message particulier dans cette série ?
Non, c'est vraiment une série d'action et de divertissement, on l'a tourné dans ce sens-là, avec Marseille comme toile de fond. Parce que je trouve que les infrastructures, les décors de la ville et des environs se prêtaient vraiment à l'histoire. C'était aussi une volonté de Netflix, comme on avait fait Bronx avec eux à Marseille, et que le film a été un énorme succès, ils ont voulu décliner un petit peu l'esprit du long métrage en série.
Et donc tourner à Marseille, ça coulait de source ?
Marseille plaît beaucoup à l'étranger en termes de décor mais aussi avec son ambiance particulière. Cette ville est puissante à la fois majestueuse, avec sa lumière, ses décors naturels et en même temps cette espèce d'animalité qui se dégage des quartiers populaires, des quartiers nord, des rues de Marseille, des ambiances, des bars. On n'a pas voulu dire que Marseille est une ville plus violente que les autres. Après la violence, elle est inhérente évidemment, au genre policier. On ne peut pas faire de policiers sans faire de scènes de violence et de scènes d'action, sinon le public serait déçu. Mais on n'a pas voulu montrer Marseille en ville totalement infréquentable, bien au contraire.
Vous aimez beaucoup Marseille ?
Je trouve que Marseille voilà, il y a une odeur de sueur, ça résonne comme un éclat de rire et puis en même temps les odeurs de cuisine et cet accent marseillais totalement inimitable. Aucun acteur non marseillais ne peut le faire. Mon but, c'était aussi d'avoir beaucoup d'acteurs locaux pour que ce soit crédible parce qu'on ne peut pas faire une série sur Marseille avec des acteurs de banlieue parisienne.
Tewfik Jallab, Samir Boitard, Moussa Maaskri, Idir Azougli, Martial Bezot sont des acteurs de Marseille ou de la région. Et tous les figurants sont d'ici aussi, on s'est régalé à tourner avec eux et eux aussi, ils étaient très investis, heureux, on a travaillé en famille.
C'est une ville où l'on arrive à travailler en famille
Olivier MarchalFrance 3 Provence-Alpes
C'est une ville où tout est bon enfant. Voilà, c'est facile. Et puis c'est au moins la sixième fois que je tourne à Marseille, comme acteur ou réalisateur donc c'est une ville que je connais bien. Parce que ma copine habite à Marseille aussi, j'ai plein de copains à Marseille, mon chef opérateur aussi est Marseillais. J'adore cette ville. Je pense que ça se voit quand je la filme. Et moi j'aime Marseille, tout est beau à Marseille. La caméra, elle baise avec Marseille, quoi. Pardon pour l'expression, c'est un peu vulgaire, mais je trouve que partout où vous posez la caméra et même un quartier, une rue avec les immeubles, ce côté italien avec le linge qui pend aux fenêtres et tout ça, vous faites un plan large et tout à la focale. Tout est beau, tout de suite. Donc voilà, il y a une ambiance particulière.
Vous êtes presque devenu Marseillais ?
Oui je me suis installé à Marseille, j'y vis quand je ne suis pas en déplacement pour le travail. En même temps, c'est une ville où j'aime être tout simplement, vivre simplement. Vous passez devant un bistrot, le mec qui sort, il dit je vous paye un café, on s'assoit, on discute vingt minutes, on boit le café. Venez, je vous fais le couscous, jamais vous ne verrez ça à Paris. On ne sait plus ce que c'est. Et puis j'ai aussi des projets futurs à Marseille. Moi, ce que j'aime ici, c'est la convivialité aussi. Je suis mieux à Marseille qu'à Paris. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi d'habiter à Marseille, maintenant les deux-tiers de mon temps.
Justement Marseille, ça peut être aussi une source d'inspiration pour l'écriture ?
C'est sur avec la profondeur justement des personnages, en côtoyant ces gens au quotidien, dans la ville, il y a des gens hauts en couleur. De toute façon, le moindre patron de bistrot, le moindre vendeur, moi j'adore. J'adore aller sur le Vieux-Port. J'adore le quartier du Panier. On a tourné dans un bar totalement impossible. On a fait une séquence, je ne devais pas tourner dans ce bar, mais tourner à côté des puces. J'ai vu un bistrot en face, on devait tourner ailleurs. On avait choisi un autre bar, je dis putain, mais ce bar, on n'aura jamais ça. On ne touche à rien les gars. Il n'y a même pas besoin de la décoration. On a touché à rien. On a été reçu par un vieil Algérien qui tenait ça de père en fils depuis 50 ou 70 ans.
C'était dans son jus, avec des gueules dedans, des types extraordinaires.
Olivier MarchalFrance 3 Provence-Alpes
Ça joue aux courses, ça fume à l'intérieur et tout. Ils ont encore gardé les codes des années 70. Moi, j'adore ça. Et puis voilà, il y a un mec qui nous a fait des merguez dans le petit jardin. Derrière, on a fait un barbecue avec mon équipe, on a fait un pot chez lui. C'est ça que j'adore, avec des tronches que vous ne trouvez pas ailleurs, et surtout des gens qui vous ouvrent leur cœur.