Ce jeudi 5 décembre, l'agence régionale de santé alerte sur l'accélération de l'épidémie de bronchiolite en Provence-Alpes-Côte d'Azur et appelle à laplus grande vigilance.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a été placée en phase épidémique par Santé publique France depuis le 18 novembre. Les indicateurs de surveillance sont en forte augmentation en ville comme à l’hôpital. La bronchiolite touche en premier lieu les enfants de moins de deux ans, il faut donc être prudent et adopter les bons gestes à leur contact, pour prévenir toute transmission.
#COVID19 #Grippe #Bronchiolite
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) December 4, 2024
Publication du bulletin infections respiratoires aiguës (IRA) ➡ Activité en augmentation en ville et à l'hôpital, principalement chez les enfants.
📰Bulletin du 4/12➡️ https://t.co/yAGMemsQl6
Au 1ᵉʳ décembre, en région Paca : 322 passages aux urgences pour bronchiolite ont été enregistrés, soit 14,2 % des passages chez les moins de 2 ans (contre 11,3 % la semaine précédente). 119 hospitalisations pour bronchiolite après passage aux urgences, soit 29,4 % des hospitalisations dans cette classe d'âge (contre 25,7 % la semaine d'avant.) ;
Les bons gestes à adopter
Pour rappel, dans 95% des cas, la bronchiolite ne nécessite pas une hospitalisation et peut donc être prise en charge par le pédiatre ou le médecin traitant. En cas médecin traitant non disponible, retrouvez une carte des lieux de soins non programmés dans la région.
Pour ralentir la progression de l'épidémie, chacun peut se mobiliser à son échelle en adoptant des gestes simples comme : se laver régulièrement les mains ainsi que les jouets et peluches. Aérer la chambre 10 minutes par jour, ne pas partager les biberons, tétines ou encore couverts non lavés. Ne pas fumer à côté des enfants, réduire les visites dans les maternités pour protéger les nouveau-nés. Ensuite, si vous êtes malades, adoptez les gestes barrières (lavage des mains, port du masque). Il est recommandé de laver régulièrement le nez de l'enfant au sérum physiologique et d'éviter les lieux fréquentés.
Un traitement préventif pour protéger les plus petits
Le nouveau traitement préventif Beyfortus visant à protéger les nouveau-nés des formes les plus graves de la maladie et ainsi éviter une hospitalisation connaît un taux d’adhésion très important chez les parents de nouveau-nés et nourrissons. L’année dernière, en région Paca, plus de 9 800 nourrissons ont reçu ce traitement en sortie de maternité, soit plus de 72 % des nouveau-nés sur cette période.
Selon Santé Publique France, cette première campagne a confirmé l’efficacité de ce traitement, avec une diminution chez les nourrissons immunisés de près de 75 % du risque d’hospitalisation et de 80 % du risque de développer une forme grave de bronchiolite nécessitant une admission en réanimation.
Une nouvelle campagne de traitement préventif par Beyfortus a été relancée cette année pour les nourrissons de moins d’un an. l'ARS précise que "le traitement est cette année disponible en sortie de maternités et également en pharmacie de ville. En complément, une vaccination maternelle contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal virus responsable des bronchiolites chez les jeunes enfants, est également proposée aux femmes pendant la grossesse".
Selon l'agence, "Cette solution de vaccination vient ainsi compléter l’éventail des traitements préventifs déjà disponibles. Injecté entre la fin du septième mois et la fin du huitième mois de grossesse, le vaccin Abrysvo permet à la femme enceinte de fabriquer des anticorps qu’elle transmet à son enfant à travers le placenta. Le nourrisson est ainsi protégé dès sa naissance et jusqu’à l’âge de 6 mois contre le virus".