Bronchiolite : déclenchement du niveau 1 du plan blanc dans les établissements de santé en Paca

Après la mise en place du plan Orsan il y a maintenant 15 jours, l'Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte-d'Azur active le premier niveau du plan blanc dans les établissements de santé.

Pour faire face à la forte tension qu’exerce l'épidémie de bronchiolite sur le système hospitalier, l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS), a décidé d'activer le premier niveau de mobilisation interne dans les établissement de santé (plan blanc).

Un nombre de cas record

"Depuis cinq semaines, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur est confrontée à une épidémie de bronchiolite. Les indicateurs épidémiques dépassent aujourd’hui le niveau de tous les pics épidémiques des saisons hivernales antérieures", indique l'ARS Paca. 

Si durant les vacances scolaires l'épidémie s'était stabilisée à l'APHM (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille), Jean-Luc Jouve, chef de service de chirurgie orthopédique et pédiatrique à la Timone, à Marseille, redoutait pourtant une reprise de l'épidémie à la rentrée des classes. Nous y sommes. 

Selon l'ARS Paca, "le nombre de cas de bronchiolite d’enfants de moins de 2 ans est forte en hausse avec 730 passages aux urgences pour bronchiolite enregistrés la semaine dernière, contre 502 la semaine précédente. Et le nombre d’hospitalisations pour bronchiolite d’enfants de moins de 2 ans est passé de 259 la semaine dernière, contre 196 celle d'avant."

Ces tendances s’observent dans tous les départements de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, à l’exception du département des Alpes-de-Haute-Provence qui voit l’ensemble de ces indicateurs se stabiliser. 

Après le plan Orsan, le niveau 1 du plan blanc

C'est pourquoi, après une concertation des six groupements hospitaliers de territoire, l'ARS a décidé d'activer le niveau 1 du plan blanc. Cela va leur permettre de prendre des mesures nécessaires à la prise en charge de ces tout jeunes patients, grâce à :

  • l'activation d'une cellule de crise hospitalière;
  • la mise en place d'une veille renforcée des indicateurs de tension;
  • le renforcement du personnel des services de la filière pédiatrique;
  • l'augmentation des capacités d'accueil en déprogrammant certaines opérations non urgentes. 

Le 9 novembre dernier, le ministre de la Santé, François Braun, avait annoncé le déclenchement, au niveau national, du plan Orsan (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) pour faire face à l'épidémie de bronchiolite. 

Dans ce cadre, Denis Robin, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Paca, avait activé la cellule régionale d’appui et de pilotage sanitaire (Craps). "Elle permet de suivre de façon rapprochée l’évolution de l’épidémie de bronchiolite dans notre région et de mobiliser les professionnels de santé dans ce contexte", nous explique l'ARS.

L'Agence régionale de santé espère que le déploiement du niveau 1 du plan blanc suffira à stabiliser l'épidémie.

Les bons gestes à adopter

Pour rappel, dans 95% des cas, la bronchiolite ne nécessite pas une hospitalisation et peut donc être prise en charge par le pédiatre ou le médecin traitant. En cas médecin traitant non disponible, retrouvez une carte des lieux de soins non programmés dans la région. 

Pour ralentir la progression de l'épidémie, chacun peut se mobiliser à son échelle en adoptant des gestes simples comme : se laver régulièrement les mains ainsi que les jouets et peluches. Aérer la chambre 10 minutes par jour, ne pas partager les biberons, tétines ou encore couverts non lavés. Ne pas fumer à côté des enfants, réduire les visites dans les maternités pour protéger les nouveau-nés. Ensuite, si vous êtes malades, adoptez les gestes barrières.  

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"Avant de se rendre aux urgences, il convient de contacter le 15 : un médecin régulateur prendra en charge la demande et indiquera la marche à suivre", tient à souligner l'ARS afin d'éviter l'encombrement des services des urgences. 

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