Alors que l'épidémie de bronchiolite n'a jamais été aussi élevée depuis 10 ans, le ministre de la Santé vient de lancer un plan ORSAN. L'objectif est de renforcer les moyens dans chaque région et d'assurer la prise en charge des enfants et des familles.
Alors que l'épidémie de bronchiolite progresse dans tout l'hexagone, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé, ce mercredi 9 novembre, un plan ORSAN. Depuis quelques semaines, la région Provence-Alpes Côte d'Azur est en alerte maximale.
Les hospitalisations pour cette maladie contagieuse touchant les bronches n'ont jamais été aussi élevées "depuis plus de 10 ans", selon Santé publique France (SPF).
Cette semaine, " les hospitalisations pour bronchiolite représentent 50 % des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans", précise SPF. L'année dernière, les hospitalisations étaient seulement de 40 %.
L'épidémie de bronchiolite se stabilise à l' APHM (Assistance publique - Hôpitaux de Marseille). Les enfants étant en période de vacances scolaires, Jean-Luc Jouve, chef de service de chirurgie orthopédique et pédiatrique à la Timone, à Marseille, redoute la rentrée des classes et donc la reprise de l'épidémie.
Renforcer les moyens et assurer la prise en charge
Le plan Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles), qui vient d'être lancé, va renforcer "les moyens de chaque région pour soutenir les soignants et assurer la prise en charge des enfants et des familles".
Dans ce cadre, Denis Robin, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), a activé aujourd’hui à 16h la cellule régionale d’appui et de pilotage sanitaire (Craps). "Cette cellule permet de suivre de façon rapprochée l’évolution de l’épidémie de bronchiolite dans notre région et de mobiliser les professionnels de santé dans ce cadre", indique l'ARS.
L'aide de 400 millions d'euros, annoncée par le gouvernement début novembre, n'est pas suffisante pour le personnel soignant. Ce plan est alors une nécessité pour le secteur hospitalier.
Des postes vacants
20 postes sont actuellement vacants à La Timone et 30 personnes sont absentes pour des raisons diverses. Le plan Orsan "va nous permettre des moyens supplémentaires pour recruter des renforts médicaux et d'améliorer le financement des heures supplémentaires", précise Jean-Luc Jouve.
Le chef de service espère que ces mesures, efficaces dans l'immédiat pour lutter contre l'épidémie de bronchiolite, le seront également sur le long terme. Il souhaite que l'hôpital soit rendu plus attractif pour recruter des personnels non-médicaux (infirmiers et aides-soignants).