Un informaticien de 44 ans qualifié d'"acteur principal" d'un réseau de faux billets découvert fin 2014 est jugé par le tribunal correctionnel de Marseille. 10 ans de prison ont été requis par le ministère public. Le tribunal rendra son jugement jeudi 26 octobre.
En 2014, 892.000 euros de fausses coupures sont saisis, que des billets de 50 euros. Un réseau de fabrication de fausse monnaie a été mis au jour grâce à une dénonciation anonyme en juillet 2014. La surveillance mise en place par les gendarmes devait conduire à la découverte, en décembre, dans un appartement du 14e arrondissement de Marseille, d'un d'atelier de production de fausses coupures avec six ordinateurs et six imprimantes.
Une peine de 10 ans de prison a été requise ce mardi par le ministère public du tribunal correctionnel de Marseille à l'encontre de l'acteur principal des faits. "On est sur une possibilité de fabrique de billets en très grande quantité", a indiqué la représentante du parquet, Magali Raffaele. "Ali Beldjouheur a participé à la confection de ces billets", a-t-elle assuré décrivant l'informaticien comme "la personne capable techniquement de concevoir l'ensemble de la chaîne".
Un témoignage changeant
De nombreuses traces d'ADN de M. Beldjouheur ont été trouvées sur le matériel informatique saisi dans l'appartement. Le suspect a d'abord expliqué être intervenu comme technicien pour paramétrer les différentes machines. Il a changé légèrement de version, à la dernière minute, à l'audience, expliquant avoir été au courant, en décembre, de la fabrication de faux billets de "qualité très médiocre", dont le commanditaire était un certain "Charles".
De quoi imprimer 8 millions de faux euros
Selon les experts, la quantité de papier permettait d'imprimer environ pour 8 millions de faux euros. La grande qualité de la contrefaçon a surpris les spécialistes car elle ne pouvait être décelée que par un expert de la Banque de France.
Cinq suspects sont jugés depuis lundi à Marseille. Ali Beldjouheur, 44 ans, un informaticien déjà condamné pour contrefaçon de cartes bancaires et qui avait hébergé le matériel dans un premier temps à son domicile, ainsi que Hakim Mlili, 47 ans, condamné dans une affaire de trafic de drogue, ont été interpellés après quelques mois de surveillance le 16 décembre 2014.
Deux Corses, en contact régulier avec les faussaires présumés ont aussi été interpellés.