Après 18 mois de procédure judiciaire et un long suspense pour les salariés, l'avenir du journal La Marseillaise devient plus clair ce mercredi : c'est la fin du redressement judiciaire. Le quotidien créé pendant la Résistance présente une nouvelle formule destinée à relancer ses ventes
Quel sera le titre du journal demain ? Heureux peut-être... La Marseillaise a traversé des difficultés économiques, et perdu au fil des plans sociaux les 3/4 de ses effectifs : 210 salariés en 2014 et 50 aujourd'hui. Ce mercredi, le tribunal de commerce de Marseille a acté le plan de continuation de l'entreprise et approuvé sa sortie d'une procédure de redressement judiciaire qui a duré 18 mois, a annoncé à l'AFP la directrice du journal, Audrey Garino.
"La lutte continue !" se sont félicité les salariés CGT de la Marseillaise après la décision du tribunal de commerce. Le journal, qui revendique un tirage de 15 000 exemplaires, et offre une large place à la couverture des questions sociales, va restreindre sa diffusion aux Bouches-du-Rhône et au Var, sacrifiant quatre autres départements du sud-est.
Nouvelle formule pour nouveau départ
Parallèlement, le journal a toiletté sa formule pour son numéro de mercredi, qu'il présente comme "une nouvelle page de sa riche et longue histoire". Il définit ainsi sa mission :
Etre le quotidien du quotidien en délivrant une information de proximité, être référent de la question sociale et le révélateur des réalités vécues" ainsi que la caisse de résonance des solutions.
Le journal a été placé une première fois en redressement judiciaire en novembre 2014. Ses revenus reposent notamment sur l'organisation du Mondial La Marseillaise à Pétanque, l'un des évènements les plus importants du monde bouliste. Il a bouclé cette année une recapitalisation auprès du groupe Media, spécialisé dans la communication des entreprises et des collectivités, du promoteur immobilier Quartus, qui s'est adossé à Nice Matin, et de l'association des Amis de la Marseillaise.