Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi qu'il affecterait à Marseille "300 policiers en plus dont 100 en 2021". Il sera dans les prochains jours en visite dans la cité phocéenne.
Le ministre de l'Intérieur promet des renforts policiers dans la deuxième ville de France. Sur Twitter, Gérald Darmanin a précisé qu'il ferait cette annonce "dans quelques jours" lors d'un déplacement dans la cité phocéenne.
La sécurité à Marseille est une priorité
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 16, 2021
Je me rendrai dans quelques jours dans cette si belle ville pour annoncer 300 policiers en plus dont 100 en 2021, grâce aux votes des parlementaires de la majorité présidentielle. Je proposerai au nouveau maire d’accompagner cette démarche
"La sécurité à Marseille est une priorité", écrit-il.
Il souligne que l'octroi de ces effectifs supplémentaires est rendu possible "grâce aux votes des parlementaires de la majorité présidentielle". "Je proposerai au nouveau maire d'accompagner cette démarche", a-t-il ajouté.
"Bavure verbale"
Dans la matinée sur l'antenne de RTL, le ministre avait froissé les élus marseillais dont Samia Ghali en affirmant avoir lui-même "proposé de l'argent à la mairie de Marseille par le préfet pour de la vidéo protection et la mairie l'a refusé".
"Il faut arrêter d'être pompier pyromane parfois", avait-il ajouté, en réponse à des propos de la deuxième adjointe, pour qui depuis 10 ans rien n'avait "changé" à Marseille en matière de lutte contre la délinquance.
"Je ne doute pas qu'il s'agisse d'une bavure verbale de la part du ministre de l'Intérieur", a rétorqué pour sa part Yannick Ohanessian.
"Jusqu'à preuve du contraire, une caméra n'a jamais arrêté le moindre voleur et encore moins un trafic de drogue", a poursuivi l'adjoint à la sécurité. Selon lui, Marseille est déjà "la première ville de France en matière d'équipements de vidéoprotection", avec 1.600 caméras.
"Mais aujourd'hui, une caméra dans une cité de la ville, elle a une durée de vie de 10 minutes", a regretté l'élu, en estimant à 29 millions d'euros les investissements passés de la ville dans la vidéoprotection, et à sept millions d'euros par an le simple coût de fonctionnement de ce réseau.
La nouvelle municipalité a décidé de supspendre le projet de vidéoprotection dite "intelligente" engagé en 2015. Elle a demandé un audit du système de caméras de surveillance reliées au centre de visionnage de la police municipale.
Regrettant "le manque criant" de policiers nationaux à Marseille, avec "à peine six équipages de BAC (brigades anticriminalité) la nuit", M. Ohanessian s'est cependant félicité de l'annonce du déploiement de 300 policiers supplémentaires.
"Jusqu'à ce dernier tweet, je n'avais eu aucune réponse de M. Darmanin", a accusé l'adjoint marseillais, en expliquant avoir écrit au ministre de l'Intérieur le 19 août, il y a six mois: "Mais nous serons évidemment très heureux de l'accueillir ici à Marseille, dans la deuxième ville de France", a-t-il ajouté.