Grève des contrôleurs aériens : malgré un "accord trouvé", 65% des vols seront annulés à l'aéroport Marseille-Provence

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé ce mercredi la levée de son préavis de grève pour jeudi. Pour autant, 65% des vols à l'aéroport Marseille-provence seront annulés ce jeudi 25 avril.

Mercredi 24 avril, on apprend que les opérations aériennes resteront très perturbées jeudi en France malgré la levée d'un préavis de grève du syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, avec notamment 65% des vols annulés à l'aéroport Marseille-Provence, ce qui correspond à 200 mouvements (arrivées et départs) annulés sur 300 pour la journée de jeudi 25 avril. Les deux autres syndicats représentatifs, l'Unsa Icna et l'Usac-CGT, maintiennent pour l'heure leurs préavis. Des discussions sont encore en cours.

Levé du préavis de grève du syndicat majoritaire 

Malgré une large intention de participer à la grève de la part des salariés, le syndicat majoritaire, le Syndicat national des contrôleurs du transport aérien (SNCTA) a décidé de lever son préavis. "Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis", a expliqué l'organisation syndicale dans un court message sur son site internet, à l'issue d'une conciliation de "dernière minute" dans la nuit de mardi à mercredi avec la Direction générale de l'avation civile (DGAC).

Le SNCTA, a rassemblé 60% des voix des contrôleurs aériens aux dernières élections professionnelles. Le syndicat protestait contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français. Le ministre délégué chargé des Transports Patrice Vergriete a salué un accord "gagnant-gagnant" sur l'accompagnement social de cette réforme, "qui vise à rendre plus productif, plus performante en termes de sécurité et de limitation de retards, le contrôle aérien en France".

"Plus de sécurité, moins de retards" 

"L'usager va y trouver plus de sécurité, moins de retards", a ajouté Patrice Vergriete dans un entretien téléphonique avec l'AFP, sans être en mesure dans l'immédiat de donner des détails sur les concessions obtenues par les contrôleurs, alors que le SNCTA demandait notamment 25% d'augmentation des rémunérations étalées sur cinq ans. "Il y a eu des mesures statutaires qui ont été données, mais pas la totalité de ce que souhaitaient les syndicats", a indiqué le ministre, en soulignant qu'il s'agirait d'une opération blanche pour le contribuable, le budget de la DGAC étant abondé par les redevances acquittées par les compagnies aériennes.

Vers un accord avec les autres syndicats

L'accord avec le SNCTA constitue "un pas en avant important dans la réforme du contrôle aérien en France, qui était souhaité par les compagnies aériennes", a ajouté le ministre, qui avait par ailleurs estimé, avant la publication du message de la DGAC aux compagnies mercredi midi, que "quelques perturbations" demeureraient jeudi. Outre le SNCTA, les contrôleurs aériens comptent deux autres syndicats représentatifs, l'Unsa Icna et l'Usac-CGT. "On entame les discussions avec les autres syndicats", mais "on est très optimistes sur le fait de pouvoir boucler l'accord" avec eux, a assuré Patrice Vergriete.

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