Les déchets s'entassent et débordent dans de nombreuses rues du 3 ème et 14 ème arrondissement de Marseille depuis quelques jours. La raison ? Un conflit social entre les éboueurs et agents du centre de tri Véolia et leur direction. Ils dénoncent un climat "sous pression" et ont entamé un mouvement illimité.
Des poubelles qui débordent, des sacs éventrés, depuis vendredi 25 octobre, les déchets ne sont plus ramassés dans deux arrondissements urbains de Marseille : les 3ᵉ et 14e. Depuis vendredi, les salariés de Veolia n'assurent plus que le service minimum.
"La boule au ventre"
Ce lundi, après quatre jours de piquet de grève, la colère monte dans les rangs des grévistes, tant leurs conditions de travail sont devenues insupportables, racontent-ils : "Quand j'arrive ici, j'ai envie de repartir à la maison. On n'a pas envie de se lever pour aller travailler, on n'a pas faim à midi", raconte Antoine, dépité, alors qu'il travaille dans cette branche depuis 35 ans. Depuis le rachat en 2021 de la société Bronzo par Veolia, il a vu ses conditions de travail se dégrader.
On a du matériel en moins, du personnel qui n'a pas été repris, des licenciés, pas mal de retraités qui sont partis. On est en sous pression. On aime notre travail, notre activité, mais malheureusement, on vit ici avec une boule au ventre.
Antoine Sapo Santiago, salarié de Bronzo Véolia en grèveFrance 3 Provence-Alpes
Les salariés dénoncent des pressions permanentes de la direction et se disent prêts à continuer la grève tant qu'ils ne seront pas entendus sur les dernières décisions managériales qu'ils ne suivent pas. "On voudrait la réintégration des salariés qui ont été licenciés et bien entendu, il y a une pétition qui a été faite."
Jointe par téléphone par France 3 Provence Alpes, la direction de Veolia se dit ouverte au dialogue social. Elle a finalement reçu les grévistes ce lundi 28 octobre. Des négociations sont en cours.