Lundi 27 janvier, 80 salariés de la société "Aldi Beaune" ont déposé en bloc des demandes de rupture conventionnelle. Ils s'insurgent contre les "propositions dérisoires d'augmentations de salaire" faites par leur employeur.
MISE À JOUR : Mercredi 29 novembre, les salariés annoncent l'arrêt progressif du travail, pour un arrêt total du travail en début d'après-midi.
Ils tentent le tout pour le tout. 80 salariés de la société régionale Aldi Beaune, qui regroupe des magasins dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté, ont déposé lundi 27 janvier des demandes de rupture conventionnelle. Ils dénoncent des propositions "dérisoires" d'augmentation salariale.
On récompense les préparateurs de commande en leur donnant 1%. Ça fait 19€ brut.
Eddy Marco,assistant manager
"On avait demandé 3,2%, ils nous ont proposé 1% pour les plus bas salaires et 2% pour les plus hauts", explique Eddy Marco, assistant manager à la préparation de commande. "On ne demande pas un milliard, mais seulement qu'on récompense le travail. En décembre, on a battu le chiffre d'affaires historique !"
Autre point de blocage selon les syndicats : le "chantage" effectué par la direction. "Ce qui pose problème, c'est que soit on signe, soit c'est zéro", ajoute Loïc Negri, délégué syndical CGT. "Mais après avoir eu la position et l'avis des salariés, c'est hors de question qu'on accepte 1% d'augmentation. Vu les efforts fournis, c'est inconcevable pour nous."
Rencontre avec la direction le 3 février
Dans le détail, Aldi Beaune réunit 78 magasins pour 748 salariés en CDI. 80 employés représentent donc un peu moins de 11% des effectifs. À la centrale logistique de Beaune, vaste entrepôt de 35 000m², ce sont pas moins de 64% des salariés qui ont demandé une rupture conventionnelle.
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Un chiffre qui, selon les syndicats, ne cesse d'augmenter. "Maintenant que les gens sont au courant, je reçois même des demandes de rupture spontanées", assure Loïc Negri. "On ne sait pas ce qu'il va se passer. Les gens sont pour la plupart attachés à leur entreprise, mais au bout d'un moment, il faut faire des choix et nourrir sa famille."
Rupture conventionnelle n'étant pas synonyme de démission, un délai d'un mois avec possible rétractation vient de débuter. La direction, qui n'a pas réagi, a fait savoir aux salariés qu'elle les rencontrera lundi 3 février.
► Avec Christophe Tarrisse et Damien Rabeisen