Le 3e conflit en quatre mois entre les éboueurs et la Métropole continue. Au 8e jour, les poubelles s'entassent. Après le rejet mardi d'un premier arrêté par le tribunal administratif de Marseille, la Métropole dépose un nouveau référé contre les piquets de grève de FO.
Mardi, le tribunal administratif de Marseille a débouté le syndicat FO. Il contestait un arrêté de réquisition des agents par le préfecture de police pour le ramassage des poubelles.
Mais dans son ordonnance, le tribunal a aussi estimé que la préfète de police des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence n'avaient pas produit d'"élément de nature à établir les risques (...) en termes de sécurité sanitaire".
Rien qui permette d'affirmer comme l'affirmait la Métropole d'une "accumulation des ordures ménagères, de troubles pour la sécurité et l’ordre public en raison de l’encombrement des voies et des trottoirs".
La métropole contre-attaque
Moins de 24h après, la Métropole révise sa copie. Elle a annoncé mardi dans la soirée avoir déposé un nouveau référé pour réclamer notamment le déblocage des garages et la levée des piquets de grève.
La Métropole Aix-Marseille indique cette fois avoir fourni "de nombreux documents permettant aux représentants de l’État de justifier la situation gravissime subie par les Marseillais en matière de santé publique".
« Marseille ne doit pas être une zone de non droit. On ne peut accepter que les actions illégales d’une dizaine de personnes contraignent 860.000 Marseillais à vivre au milieu des rats et des tas d’immondices", a déclaré Yves Moraine, porte-parole de la Métropole dans la gestion du conflit avec le syndicat majoritaire.
La Métropole accuse également le syndicat Force Ouvrière d'empêcher les personnels non-grévistes de travailler librement.
Elle indique avoir "engagé une action devant le tribunal administratif afin d’obtenir la condamnation du syndicat Force Ouvrière pour faire cesser le blocage des garages et des centres de transfert".