Grève du 19 mars : les enseignants rejettent le "choc des savoirs", "un outil de ségrégation sociale entre les élèves"

Plusieurs centaines de personnes ont défilé ce mardi 19 mars à Marseille à l'appel des syndicats de la fonction publique pour demander de meilleurs salaires et plus de moyens.

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A Marseille, Avignon, Gap et Dignes-les-Bains, les fonctionnaires battent le pavé ce mardi 19 mars à l'appel de huit syndicats du secteur public, pour réclamer des hausses de salaire, et de meilleures conditions de travail. Une fonction publique "malmenée", selon cette salariée d'un établissement en archéologie, venue "défendre les droits de la fonction publique aux côtés des enseignants, des hospitaliers". 

"Notre point d'indice est gélé depuis des années, on n'a jamais d'augmentation, à chaque fois il y a des annonces, mais il n'y a rien de vraiment concret, on est parmi les salaires de profs les plus bas d'Europe", explique pour sa part à France 3 Provence-Alpes, Capucine Agard, professeure de français en collège, syndiquée à Sud Education.

"On met les nuls ensemble"

Cette nouvelle journée de mobilisation est particulièrement suivie dans l'Education nationale. Les personnels enseignants expriment une nouvelle fois leur opposition au "choc des savoirs" qui prévoit des regroupements interclasse "en fonction des besoins des enfants" et qui doit entrer en vigueur à la prochaine rentrée de septembre.

"C'est toujours la même chose, on nous demande de faire plus avec moins", dénonce un professeur d'histoire en poste dans le 15ᵉ arrondissement. "Ces groupes de niveau, c'est un outil de ségrégation sociale pour les élèves, on met les plus nuls ensemble et on pense que ça va les faire progresser" ,ajoute-t-il.

A Marseille, ils étaient plusieurs centaines, enseignants et élèves à s'être donné rendez-vous au niveau de l'église des Réformés, en haut de la Canebière pour défiler en réclamant "un plan d'urgence pour l'éducation" nationale. "Touche pas à mon prof", "je veux pas qu'on sépare les bons et les moins bons" pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des élèves du secondaire comme du primaire.

Le SNS FSU s'oppose aux textes du "choc des savoirs" publiés le 17 mars au Journal officiel, qui portent sur l'enseignement au collège, sur le Prépa-seconde et le redoublement. Le syndicat dénonce "l'ensemble de ces mesures iniques". "Derrière la 'souplesse' affichée, c’est en fait une dérégulation supplémentaire, chaque établissement pouvant adopter une organisation différente des autres", estime le SNES-FSU.

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