Après l'attaque au domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses et les nombreux bâtiments publics dégradés ces derniers jours, les maires ont lancé un appel à des rassemblements devant les hôtels de ville partout en France.
C'est un rassemblement "pour la justice et le retour au calme" après les émeutes consécutives à la mort de Nahel. Pour Joël Canicave, ajoint en charge des finances à Marseille, présent lundi 3 juillet devant l'Hôtel de ville, "la paix, la concorde, discuter, c'est essentiel par les temps qui courent".
En marge du rassemblement organisé devant la mairie, les élus marseillais ont ensuite invité la population à discuter, lors d'une réunion dans l'hémicycle, ouverte aux habitants. "Les gens haussent le ton, glisse Joël Canicave. Il faut essayer de réconcilier, c'est aussi notre travail à nous."
Un message d'unité et d'apaisement
Dans l'hémicycle, le discours est aussi porteur d'un message d'"unité, d'apaisement, et de calme". Benoît Payan a ainsi condamné des actes "d'une violence inouïe, insupportable", en référence aux violences commises dans la nuit de samedi à dimanche à l'encontre du maire de l'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), de sa famille et de leur domicile. "Notre mandat, notre écharpe ne doit pas faire de nous ni de notre famille, des cibles".
Le maire de Marseille a aussi évoqué les vagues de violences et d'émeutes à Marseille. "Partout dans la ville, des commerces sont vandalisés, pillés, des bâtiments et du mobilier urbain détruits".
"Ceux qui agissent ainsi et sèment le désordre ne sont pas les défenseurs de la justice et de la dignité pour Nahel."
Benoît Payan, maire de Marseillelors d'une allocution
"La violence et la division ne servent que les discours de haine qui fracturent notre société", a ajouté le maire de Marseille. La mairie de Marseille a annoncé la mise en place d'un fonds de soutien de 2 millions d'euros destinés aux commerçants dont les établissements ont été pillés et dégradés ces derniers jours.