Le député macroniste, Karl Olive, veut envoyer l'armée dans certains quartiers de Marseille. "Pourquoi on n’essaierait pas ?" a-t-il déclaré ce dimanche dans une interview sur radio J, à l'heure où le ministre de l'Intérieur promet un arsenal pour lutter contre les narcotrafiquants.
Le député macroniste Karl Olive a plaidé ce dimanche 3 novembre pour l'envoi de militaires dans certains quartiers touchés par le trafic de drogue, afin de provoquer "un véritable électrochoc dans ce pays". Interviewé sur Radio J, l'élu des Yvelines a également affirmé que l'on "devrait tester aussi le mix entre la police nationale, la police municipale et des militaires", proposant que cette mesure soit mise en place "par exemple à Marseille, mais pourquoi pas aussi à Poitiers", où un adolescent de 15 ans est décédé samedi après une fusillade survenue jeudi 30 octobre.
Tolérance zéro
"Il y aurait un vrai message envoyé. Tolérance zéro", a insisté le parlementaire, pour qui les militaires, qui ne sont "pas là pour faire de la figuration", doivent notamment "pouvoir débusquer des planques d'armes". L’idée n'est pas nouvelle, déjà avancée en 2012 par Samia Ghali, alors sénatrice socialiste. L'élue marseillaise qui avait remis sa proposition sur la table en 2023.
"Pourquoi on n'essaierait pas ? À un moment donné, ces gens-là (les trafiquants, ndlr) ne nous respectent pas", a-t-il martelé. " Ils pourrissent la vie de l'immense majorité de Français qui veulent simplement bien vivre ensemble. On n'a aucun cadeau à faire à ces gens".
⚠️ 240 000 personnes vivent directement ou indirectement du trafic de drogue en France, pour un chiffre d’affaires annuel de 3,5 milliards d’€ et 5 millions de consommateurs
— KARL OLIVE (@KARLOLIVE) November 2, 2024
➡️ À @villepoissy, nous avons multiplié les caméras de vidéosurveillance (71 au total pour 40 000… pic.twitter.com/QrpVMOZEui
Cette déclaration de Karl Olive fait écho à la "mobilisation générale" face à "la mexicanisation" réclamée par Bruno Retailleau le vendredi 1ᵉʳ novembre, à l'occasion d'un déplacement à Rennes. Le ministre de l'Intérieur, accompagné du garde des Sceaux, Didier Migaud, sont attendus en visite le vendredi 8 novembre à Marseille.