L'élue socialiste marseillaise qui réclame l'intervention de l'armée dans les quartiers sensibles de Marseille n'est soutenue par aucune personnalité politique de gauche comme de droite.
La majorité des élus contre l'intervention de l'armée
Le président François Hollande :
"L'armée n'a pas sa place pour contrôler les quartiers" en France, a déclaré François Hollande, alors qu'on l'interrogeait à Madrid sur la demande d'élus PS de recourir aux militaires pour lutter contre les trafics dans les cités de Marseille.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls :
Le ministre a affirmé qu'il était "hors de question" que l'armée intervienne dans les quartiers nord de Marseille.
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense :
Le ministre a confirmé jeudi que le concours de l'armée "n'est en aucun cas envisagé" pour rétablir l'ordre dans les quartiers nord de Marseille,
Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire (UMP) de Marseille :
"Les propos irresponsables de la sénatrice Samia Ghali, par ailleurs maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille, montrent une approche irréaliste de cette problématique et des réalités sociologiques des cités", déclare Jean-Claude Gaudin dans un communiqué."La seule réponse cohérente est de déployer, dans les plus brefs délais, de nouveaux moyens policiers, formés à gérer ce genre de conflits sur le terrain".
Eugène Caselli, président Marseille Provence Métropole :
"Nous ne sommes pas en situation d'insurrection ou de révolte urbaine non maîtrisée. Je comprends mal les propos de Samia Ghali. Laissons les forces de l'ordre mener à bien leur mission."
L'occasion donnée à l'opposition de critiquer le gouvernement
Valérie Rosso-Debord, déléguée générale de l'UMP :
"Avec 14 morts au nom de règlements de compte depuis le début de l'année, la situation de Marseille devrait interpeller le gouvernement. Et les propos de Samia Ghali qui réclame le recours à l'armée devraient faire réagir l'Etat. Pourtant, ni Jean-Marc Ayrault, ni Manuel Valls, si ce n'est de manière symbolique et en présence de médias, ne s'intéressent à Marseille. Cette ville n'a pas besoin de
symboles mais d'une vraie politique de sécurité qui la sorte de l'ornière de la
délinquance et du banditisme".
Wallerand de Saint Just, membre du bureau exécutif du FN :
"Que fera l'armée de plus que la police en l'état de la politique que veulent mener M. Valls et Mme Taubira ? En vérité, au-delà des moyens, c'est surtout la question des instructions reçues par les forces de sécurité qui se pose. Elles n'ont pas les instructions d'éradiquer l'insécurité, la violence et le crime. Au contraire, avec la gauche, est revenue la culture perpétuelle de l'excuse et les délinquants ont de beaux jours devant eux."