Narcotrafic à Marseille : le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et le ministre de la Justice bientôt dans la cité phocéenne

Alors que Marseille est le théâtre d'une guerre entre gangs de narcotrafiquants, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le ministre de la Justice Didier Migaud, se rendront dans la cité phocéenne le vendredi 8 novembre prochain. Ce déplacement intervient dans un contexte de tensions, marqué par des violences sur fond de rivalités pour le contrôle des points de vente de drogues.

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Leur visite est attendue comme un signe fort. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Didier Migaud, se rendront le vendredi 8 novembre à Marseille où règne une montée de violences entre gangs de narcotrafiquants.

Le ministre de la Justice l'avait déjà annoncé : il faut "sortir la France du piège du narcotrafic" mais restait à savoir si la solution choisie pencherait plutôt pour le texte préparé par Éric Dupond-Moretti ou celui des sénateurs. La divergence porte notamment sur le rythme de l’action à mener : une voie législative nécessitant un débat parlementaire ou une voie réglementaire plus rapide.

Des annonces attendues

Selon l'entourage du ministre de la Justice, il s’agira de faire des "annonces pour la lutte contre la criminalité organisée", décrite comme une "préoccupation majeure" nécessitant une "réponse ferme, rapide et efficace".

Didier Migaud entendrait passer par la voie réglementaire pour accélérer la mise en œuvre des mesures, écartant ainsi le projet de loi laissé par son prédécesseur Éric Dupond-Moretti.

De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a plusieurs fois réaffirmé sa volonté de faire de la lutte contre les narcotrafiquants une "cause nationale". Il milite pour un vaste plan d’ensemble et préconise de s’appuyer sur les travaux de la commission d’enquête sénatoriale afin de "réarmer l’arsenal législatif".

Un contexte de violences à Marseille

Début octobre, un détenu de 23 ans affilié au gang DZ Mafia a orchestré depuis sa cellule une série de représailles brutales. Moyennant rémunération, il avait demandé à un adolescent de 15 ans de s’en prendre à un de ses concurrents, moyennant rémunération. Mais le "contrat" a tourné au drame, se soldant par la mort du jeune sous des conditions d’une "sauvagerie inédite", selon le parquet.

En réponse, ce même détenu a recruté via les réseaux sociaux un tueur à gages âgé de seulement 14 ans. Mais cette tentative de vengeance a également mal fini, avec la mort tragique d’un chauffeur VTC, un père de famille qui n'avait aucun lien avec le milieu criminel. Face à l'escalade des violences, des membres encagoulés revendiquant leur appartenance à la DZ Mafia ont diffusé une vidéo niant toute implication dans ces assassinats.

En 2023, les autorités avaient recensé 49 morts liés au narcotrafic à Marseille, dont 7 mineurs, un record historique. La plupart de ces meurtres étaient attribués à une guerre de territoires entre la DZ Mafia et le clan Yoda.

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