"Ils veulent encore dégrader nos conditions de travail" : 4700 fonctionnaires crient leur fatigue dans les rues de Marseille

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues de la cité phocéenne ce jeudi 5 décembre, s'élançant à 10h30 des Réformés. Ils dénoncent leurs conditions de travail.

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Ce jeudi 5 décembre, 4700 personnes se sont réunies dans les rues de Marseille selon le décompte de la préfecture de Police, pour un grand rassemblement interprofessionnel de la fonction publique. Partis à 10h30 des Réformés (1er), les manifestants au défilé ont descendu la Canebière tout en scandant leur colère sur des sujets variés, mais avec un sentiment qui semble commun à beaucoup : "Ils veulent encore dénoncer nos conditions de travail", dénonce Nicolas Courbebaisse.

L'éducation nationale mobilisée

Dans la foule de manifestants, de nombreux enseignants étaient présents. Il faut dire que ce jeudi matin, 9 écoles marseillaises étaient totalement fermées, signe d'une mobilisation importante. Selon les chiffres de l'académie, le taux de participation dans les écoles est de 39,69%. Il atteint dans les collèges 23,95%, dans les lycées d’enseignement général et technologique, le taux de participation au mouvement national est de 18.68% et dans les lycées professionnels, il se situe autour de à 14,66%. La plupart des syndicats étaient représentés dans le cortège, dont la CGT, la FSU ou encore Solidaires.

Le taux des enseignants grévistes est de 36,81% selon les chiffres communiqués par le rectorat.

Ce budget, il était tout pourri !

Johanne Guibini,

Enseignante dans un collège à Gardanne - CGT Education - PCF

Johanne Guibini (CGT-PCF), enseignante dans un collège à Gardanne dénonce notamment à notre micro la mise en place des "trois jours de carence" obligatoires dans la fonction publique que le gouvernement a proposé il y a quelques semaines.

La militante du parti communiste a aussi son mot à dire sur la séquence politique inédite que traverse le pays, estimant qu'avec Lucie Castets, "on en serait pas là aujourd'hui". Elle garde tout de même espoir que le chef de l'État prendra bientôt conscience de ses difficultés : "peut-être qu’Emmanuel Macron va entendre la colère du peuple".

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