JO Paris 2024 : l'article à lire pour tout savoir avant de suivre les épreuves olympiques de voile

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Les épreuves de voile des Jeux olympiques de Paris 2024 auront lieu du 28 juillet au 8 août, à Marseille. Pour les novices qui assisteront au spectacle, depuis la plage ou devant la télévision, une formatrice de la Fédération de voile donne les clés de la compréhension de ces preuves olympiques.

Un spectacle à contempler toutes voiles dehors. À partir du dimanche 28 juillet et pendant douze jours, les Jeux de Paris 2024 donnent rendez-vous aux spectateurs, dans la rade de Marseille, pour les épreuves olympiques de voile. Les régates se dérouleront au large de la Marina olympique, sous les yeux, chaque jour, de 12 500 spectateurs, attendus sur la plage et la Corniche.

>> Calendrier JO 2024 : dates et programme complet des épreuves

"Le spectacle est toujours beau, même si on n'y connait rien, mais avec quelques notions, on peut suivre une course", explique Marie Jarrige, du Comité de voile régional. Chargée de formation à la Ligue sud, elle revient pour France 3 Provence-Alpes sur ce qu'il faut savoir sur ces disciplines olympiques sur l'eau. 

Windfoil, kitefoil, ILCA 7... Quelles sont les six catégories au programme

Les catégories correspondent aux différents "supports de navigation", explique Marie Jarrige, "parmi lesquels la planche à voile, maintenant sur foil qui s'appelle windfoil et le kitefoil qui font toutes deux leur entrée parmi les disciplines olympiques".

Ces deux catégories, tout comme l'ILCA 7 (Laser) se pratiquent en solitaire, contrairement aux trois autres, qui s'exercent en équipage (un barreur et un équipier) : le 49er "qui allie vitesse et équilibre", le 470, "un dériveur dont le nom correspond à la taille du bateau, 4,70 m" et le catamaran en double, le Nacra 17 dont la particularité est de naviguer en équipage mixte

La durée des régates varie en fonction du support, précise la monitrice de voile, "certaines courses sont très rapides, trois minutes en kitefoil, sept à huit minutes en windfoil", tandis que les autres épreuves avoisinent les 30 minutes.

Départ, bouée... Quelles sont les règles durant les épreuves ? 

Le départ doit être pris dans un timing parfait. Il y a des priorités à respecter entre coureurs et une règle du jeu, comme l'explique Marie Jarrige : "Une fois qu'ils sont partis, ils vont se diriger vers l'objectif, fixé au vent. C'est une bouée qu'ils devront contourner en la laissant à bâbord, c'est-à-dire à gauche du bateau quand on regarde vers l'avant de l'embarcation, et une fois qu'ils ont 'enroulé' cette bouée, ils vont revenir sur la suivante". Les régates sont stratégiques et tactiques et les concurrents sont amenés à pratiquer plusieurs manœuvres.

En voile, quand un bateau "remonte au vent", on a l'impression qu'il s'éloigne de l'objectif, mais en fait, il manœuvre pour s'en rapprocher : pour aller contre le vent, il faut "tirer des bords".

Marie Jarrige, arbitre, Comité de course régional

France 3 Provence-Alpes

"Tirer des bords, c'est s'éloigner en choisissant la meilleure trajectoire", explique la monitrice de voile, qui rappelle que l'objectif de la régate est à la fois "d'avoir le parcours le plus court, mais aussi être le plus rapide".

Ce qui donne lieu à "un spectacle visible de la terre ferme, sans jumelles", garantit Marie Jarrige, au moment des manœuvres, dans la mobilité du ou des deux coureurs sur le bateau et dans "la fusion avec leur engin".

Sur mer, sur terre, avec vidéo... Comment le jury analyse les courses ?

Les épreuves sont supervisées à la fois par des juges de course et des arbitres. "Il y a un jury sur l'eau, et on le voit bien, parce qu'il est sur le seul bateau autorisé à occuper le plan d'eau de la zone de la course". Marie Jarrige, également arbitre bénévole, précise que le rôle du jury est de veiller précisément au respect des procédures, notamment celle du départ, crucial pour les concurrents qui peuvent être disqualifiés. 

Réussir une course à la voile, c'est optimiser sa trajectoire et être le plus rapide.

Marie Jarrige, monitrice de voile

France 3 Provence-Alpes

Le comité de course, lui, est installé à terre. Les départs sont donnés avec des drapeaux, et assortis de signaux sonores, "mais ce sont les drapeaux qui font foi". Comme au football, le jury peut avoir recours à la vidéo. 

Les courses peuvent-elle être annulée ? 

La météo est le "juge de paix" de toute régate. Il peut y avoir soit trop peu, soit trop de vent, et les décisions du comité de course vont varier en fonction des catégories : "Chaque support de navigation a ses limites, l'objectif étant, par gros temps, de limiter les risques de casse du matériel".

Le comité de course peut prendre la décision, jusqu'à une heure avant le départ, soit de retarder l'épreuve, soit de l'annuler, mars doit le justifier auprès des équipages, qui reçoivent l'information par des drapeaux. 

"Désale", barre qui casse... Quels sont les signes qui montrent un concurrent en difficulté ?

Un bateau en mauvaise posture se détecte facilement, explique Marie Jarrige : "Un concurrent qui "désale", à savoir que son bateau chavire, ou un concurrent qui tombe en planche à voile, vont perdre du temps".

À cela peuvent s'ajouter des problèmes matériels, "la barre qui casse, une voile qui se déchire".  Mais ce qui est inévitablement l'indication d'un problème durant une course, "c'est lorsque deux bateaux se touchent, la base en voile, c'est que toute collision est interdite". 

Empannage, tribord armure... Y a-t-il des mots-clés à connaître pour suivre une épreuve ?

Marie Jarrige énumère quelques termes de jargon indispensables à la compréhension d'une régate. Un bateau qui est tribord amure et reçoit donc le vent par son tribord, est prioritaire sur un bateau bâbord amure, lequel doit s'écarter et ne pas gêner. Cette priorité est essentielle à la compréhension de la circulation des bateaux, qui ne doit pas être entravée. "Vous avez des voiles d'un côté du bateau", détaille la formatrice, "si vous avez un bateau qui se trouve sous votre vent, sous vos voiles, c'est à vous de faire attention à l'autre."

Un virement de bord, lorsqu'un bateau remonte au vent, est un changement de cap et de bord : les voiles changent de côté et le barreur aussi.

L'enroulement de la bouée signifie son contournement par le concurrent.

L'empannage est aussi une manœuvre. Comme pour le virement de bord, les voiles vont changer de côté. Mais cette fois en mettant l'arrière du bateau face au vent.

Mais "pas d'inquiétude" rassure-t-elle, "les épreuves de voiles sont toujours parfaitement commentées et expliquées au grand public".

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